Au cours de son audience publique organisée le 17 février à Brazzaville, sous la présidence d’Auguste Iloki, la Cour constitutionnelle a validé sept candidatures sur les huit présentées par la direction générale des affaires électorales.
Seule la candidature de Michel Mboussi Ngouari a été invalidée par la Cour constitutionnelle au motif que deux pièces manquaient au dossier, notamment le certificat médical et la déclaration de moralité fiscale. De même, les membres de la cour ont constaté l’incohérence entre la signature apposée au bas de sa déclaration de candidature et le spécimen de celle produite au dossier.
Par contre, les sept autres candidatures ont été validées par la Cour constitutionnelle. Il s’agit des dossiers de : Denis Sassou N’Guesso ; Guy Brice Parfait Kolelas ; Mathias Dzon ; Albert Oniangué ; Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou ; Dave Uphrem Mafoula et Anguios Nganguia-Engambé .
Il n’ y a qu’au Congo qu’on peut voir des médecins établir des diagnostics fantaisistes moyennant des faveurs monétaires et professionnelles. Les trois médecins choisis pour faire le bilan de santé des candidats à la présidentielle du 21 mars n’ont trouvé aucune maladie au candidat Denis Sassou Nguesso dont l’état de santé est connu pourtant de tous. Ce candidat est non seulement atteint d’un cancer de la prostate, mais aussi drépano partiel qui devraient l’invalider à postuler à la magistrature suprême.
Il a été toujours été conseillé que toute personne optant à diriger un pays soit saint et ne souffre d’aucune maladie qui pourra affecter à ses fonctions. Un président malade ne saura être à la hauteur et le Congo en souffre depuis près de 40 ans.
Le plus triste est de voir des médecins éviter de déclarer un candidat inapte bien que le sachant malade. Les trois médecins désignés pour consulter les candidats à la présidentielle du 21 mars prochain ont établi un diagnostic biaisé du candidat Sassou Nguesso. Ils ne lui ont détecté aucune maladie, alors que tout le monde est au courant de son réel état de santé.
On comprend mieux pourquoi les hôpitaux du Congo sont des mouroirs à cause du manque de professionnalisme et étique du corps médical.
Il convient par ailleurs de rappeler qu’aux termes de l’article 48 de la loi électorale, il est prescrit que : « Tout candidat à l’élection présidentielle doit faire une déclaration légalisée comportant : ses nom et prénom, date et lieu de naissance, profession et domicile ; une copie conforme de l’acte de naissance ; quatre cartes de photographie d’identité et le logo choisi pour l’impression de ses affiches électorales ; un curriculum vitae ; un certificat médical délivré par un collège de trois médecins assermentés désignés par la Cour constitutionnelle ; un spécimen de signature ; un casier judiciaire ; un certificat de nationalité ; une déclaration de moralité fiscale et un récépissé de versement au Trésor public d’un cautionnement de vingt-cinq millions de francs CFA (25.000.000 FCFA), non remboursable ».