Avec la Kronenbourg, la Primus est la maison mère des bières du Congo, un pays, où les autorités s’arrangent toujours à ce que cette denrée ne soit jamais en rupture de stock. Disent certains avertis, que la vraie révolution surviendra au pays le jour où la bière connaîtra des pénuries récurrentes de l’alcool. La bière a pris le dessus sur les Congolais La Brasco étant la maison mère des brasseries constate comment ses propres employés préfèrent s’enivrer des produits de sa concurrente Bralico.
C’est le constat fait par la majorité des soûlards du Congo. Les employés de la Brasco se sentent mieux avec des bières de la Bralico sur leurs tables dans un bar. Pour Ali Tchibinda, un habitué d’un Nganda du quartier Songolo à Pointe-Noire, cette préférence est due à la lassitude de leurs propres produits. « Même le boulanger n’aime plus trop manger du pain » ajoute Ali.
Loin d’avouer que les produits Bralico ont une meilleure saveur, ces employés de la Brasco qui raffolent les bières de leur concurrent disent suivre juste la mode actuelle. Il est à noter que de plus en plus des consommateurs ont sur leurs tables des produits de la Bralico, qu’ils jugent plus compétitifs.
« Avec trois bières à 1000 frs, crois tu que je vais encore boire la Primus ? » justifie René Massanga, un ex amoureux de la Primus.
Les deux brasseries du pays se sont lancés dans une guerre de promotion sauvage au point où la bière coûte moins chère que de l’eau. Le Congolais est celui qui préfère mourir de faim et sacrifier ses 1000 frs pour trois bouteilles de Stark.
Au quartier KM4 de Pointe-Noire, assis dans un bar au carrefour du château d’eau, des soûlards estiment que les produits de la Bralico sont mieux que ceux de la Brasco. « Je peux boire 3 Primus et je ne vais rien sentir, mais une seule bière de Bralico, tu te retrouves, surtout quand tu es entrain de manger… » affirme Jean Okaba.