Le forcing pour préserver leur poste ministériel après la présidentielle de mars, pousse plusieurs ministres à se replier vers les villages de leurs parents pour entuber les populations pourtant délaissées par celui qu’ils demandent l’adhésion massive. La ministre de la santé, Jacqueline Lidya Mikolo qui n’a jamais mis pieds à Mouyondzi avant d’être nommée au gouvernement y va maintenant tous les jours. Elle a rassemblé quelques naïfs vieux dits sages pour soutenir la candidature de Denis Sassou Nguesso. Le même Sassou qui n’a rien fait de bon pour le bien-être de ces sages qui vivent dans le noir alors que le barrage de Moukoukoulou se trouve bien à Mouyondzi.
Grande rencontre ce 30 janvier de quelques vieux appelés sages pour parler de l’unité de Mouyondzi autour de la candidature de Denis Sassou Nguesso. Contraints par la ministre Mikolo, ces supposés ont appelé la population à soutenir massivement le président sortant dans sa folie de s’éterniser au pouvoir contre la volonté de la majorité des Congolais.
Des sages de Mouyondzi qui ont totalement oublié que les 5 districts du Grand Mouyondzi ne sont pas connectés entre si par des routes bitumées, alors que moins de 100 km les séparent les uns des autres. Ils demandent de soutenir Sassou Nguesso, qui durant près de 40 ans n’a pas pu électrifier et apporter de l’eau potable à Mouyondzi.
Le même Sassou Nguesso qui ne s’est jamais rendu compte que Mouyondzi et la Bouenza constituent le grenier du pays et a préféré construire sa zone économique spéciale agricole à Oyo-Ollombo. Au mépris de la volonté réelle des populations, ces supposés sages veulent imposer une volonté de façade pour l’unique gloire de Mikolo dont le père a été un cauchemar pour Mouyondzi.
Des vrais sages savent qu’un peuple est libre de choisir ses dirigeants et que l’époque des impositions est bien révolu. En réalité Mouyondzi ne peut pas se salir et se lancer dans une telle position après ces 30ans d’échecs
Encore des sages qui décident à la place des habitants. Qui les a mandaté ? Pourquoi de telles orientations et consignes ? C’ est vraiment lamentable.
Sur l’appel des sages « beembé » à voter en faveur de M. Sassou Nguesso
Depuis le coup d’état sanglant de 1997 et les massacres perpétrés par les soldats angolais et les milices cobra dans les églises de Mouyondzi, jamais les ressortissants de cette ville n’avaient pris de décision aussi goguenarde.
C’est parce que les Mouyondziennes et les Mouyondziens ne sont pas des ayatollahs de la pensée unique à l’image de certaines populations d’autres contrées de la République, qu’ils ont pris le temps d’écouter ces peccadilles qui manquent de regard empirique.
Même si les concepteurs de cette pantalonnade assument leur rêvasserie, il convient tout même de rappeler qu’il ne servait à rien d’infantiliser ce peuple qui n’a rien obtenu de ce pouvoir depuis 23 ans.
Il ne servait à rien non plus de jouer les marchands de rêve lors de cette communication d’une pitoyable naïveté, en faveur d’un pouvoir qui a volontairement rompu le lien social avec les populations de cette ethnie et de cette ville, et contraint ses cadres et sa jeunesse à la mendicité, au désespoir, à la pauvreté et à la misère la plus effroyable.
Il n’est pas raisonnable de faire comme si de rien n’était face à un pouvoir qui ne laisse aucune place à l’idée d’un projet collectif et du progrès social, et qui a intentionnellement fermer les portes d’accès à la gestion de la chose publique à toutes les générations originaires de Mouyondzi, depuis qu’il s’est senti humilié et brocardé par la fameuse « bande des quatre », un concept concocté dans les officines de Mpila.
Les congolais peuvent traiter le Président Sassou Nguesso de tous les noms d’oiseaux, mais l’homme a une qualité, la constance dans ses prises de décisions et ses pratiques politiques. Ce ne sont donc pas ces piteuses supplications et ces pitreries qui perturberont un homme qui a du mépris pour les « beembé » et qui n’a pas pour habitude de changer d’avis.
L’élection étant avant tout une question de confiance, le vote en faveur d’un candidat quel qu’il soit ne se fera que par la clarté, la pertinence et la clairvoyance des postulants et à leur sens de l’éthique, des vertus absentes chez les fidèles continuateurs de l’œuvre de Marien Ngouabi qui manquent cruellement de vision.
En face d’un président qui déchaîne autant de passion négative et qui rêve d’occuper son fauteuil à vie, l’écho d’un appel, même au son du « moukonsi », ne dépassera pas les berges de la « louati ».
Pour terminer, nous aimerions avoir de la compassion pour le peuple beembé et les ressortissants de Mouyondzi et leur dire que nous les AIMONS, autant que tous les autres congolais du Nord et du Sud de la République, qui souffrent parce que victimes d’un pouvoir brutal.
Les nouvelles générations seront toujours là pour défendre les préceptes des anciens.