La modernisation du Congo selon le régime actuel se résume au bricolage de quelques routes, à la construction des immeubles inutiles et surtout à la normalisation du clientélisme et tribalisme. Sinon comment peut-on comprendre que Pointe-Noire qui est le moteur de l’économie congolaise ne soit dotée en aucune infrastructure importante ? L’image de la salle d’attente de la gare ferroviaire de la capitale économique en est un exemple.
Il aura fallu que les congolais de la diaspora fassent du bruit sur l’état des routes de Pointe-Noire pour que le gouvernement se lance dans le rafistolage de quelques unes d’entre elles. Victime du tribalisme du clan Sassou avec la complicité de certains natifs du Kouilou, Pointe-Noire est loin de ressembler à une ville pétrolière qui contribue à hauteur de 80 % au PIB du Congo.
Alors que le pouvoir s’active à bitumer les voies secondaires des quartiers nord de Brazzaville, ceux de Pointe-Noire manquent de tout. Le quartier Aéroport par exemple ignore ce que c’est l’eau du robinet.
La salle d’attente de la gare de Pointe-Noire est à l’image du bâtiment qui l’abrite, aujourd’hui vétuste, abîmé et abandonné. Ces voyageurs sont ces congolais inconscients qui voyagent encore par train entre les deux capitales du pays. Ils attendent l’heure de départ dans une salle qui ressemble plus à une église de réveil pour ensuite faire 24heures dans le train gazelle. Rappelons que la distance entre Pointe-Noire et Brazzaville n’est que de 512 km.