Donnée pour morte et conduite à la morgue municipale de Pointe-Noire depuis l’hôpital A Cisé, une fille de 28 ans est revenue à la vie quelques heures après. En tentant de s’échapper, elle s’est retrouvée en face d’un gardien qui a fini par la sauver grâce à leur appartenance à la même ethnie. C’est une habitude dans cette morgue municipale où des personnes qui reviennent à la vie sont automatiquement achevées à coup de barre de fer par les gardiens qui ne veulent pas perdre de la clientèle. Bien que les autorités judiciaires et policières de Pointe-Noire sont au courant, personne ne lève le moindre doigt pour y enquêter.
C’est grâce au patois qu’une fille, voisine de Siafoumou peut remercier Dieu d’être encore en vie. Déclarée morte à l’hôpital A Cisé par les fameux médecins et déposée à la morgue municipale juste à côté, elle s’est réveillée plus tard dans la soirée.
Se rendant compte d’être au milieu des cadavres, elle a compris que sa vie était en danger et qu’il lui fallait trouver un moyen de sauver sans que les gardiens ne s’en aperçoivent. Ayant remarqué un silence dans la cour, elle est sortie, mais s’est retrouvée en face de l’un des gardiens.
Face au danger, elle a supplié Dieu dans son patois attirant ainsi l’attention du gardien qui est de la même ethnie qu’elle. Ce dernier va lui demander son village et le nom de sa famille ainsi que les raisons de sa présence dans cette morgue.
Profitant de l’absence de ses collègues qui prenaient de l’air dehors dans la rue, le gardien remet 300 frs à la revenante pour qu’elle emprunte le bus pour Siafoumou et va distraire ses collègues afin qu’elle s’échappe. Le gardien expliquera aussi que l’ordre leur a été donné par la hiérarchie d’achever tout cadavre qui revient à la vie. Car c’est une perte d’argent!
Quand la fille est apparue à sa propre veillée à Siafoumou, tout le monde a fui avant qu’elle explique enfin sa mésaventure à la morgue municipale de Pointe-Noire. En réalité, elle était entrée dans le coma et les médecins lui ont donné pour morte ordonnant son transfèrement à la morgue. « T’as vu que parler son patois est très important dans la vie ? » pouvait-on entendre de la famille et voisinage.