P/Noire : Bolloré licencie 201 travailleurs dont 180 originaires du Sud sous la pression du pouvoir

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Pour le pouvoir de Brazzaville qui vit du tribalisme, il n’était pas question que les ressortissants du nord -Congo et employés de Bolloré ne soient licenciés massivement au risque de les voir regagner Brazzaville ou leurs villages. Ce sont les travailleurs originaires du sud qui en ont payé le lourd prix. Chez Bolloré, on affirme que les pressions étaient de trop.

Frappé par la crise économique que le Congo vit, plusieurs sociétés ont dû fermer ou encore procéder à des licenciements pour se maintenir. La baisse des activités au port de Pointe-Noire dont elle a obtenu la concession de façon mafieuse a poussé le français Bolloré a annoncé en 2018 un licenciement massif affectant 201 de ses agents.




La liste des travailleurs concernés contenaient un bon nombre des ressortissants du nord-Congo employés par clientélisme ( yaka yaka noki) et dont le rendement était très en dessous des attentes.

Bon nombre d’entre eux, s’étant retrouvés à Pointe-Noire pour l’occasion, devaient regagner leurs villages ou Brazzaville, sauf, ceux qui auraient décidé de poursuivre l’aventure dans la ville océane.




Mais le pouvoir de Brazzaville, qui a concédé à Bolloré la gestion du port autonome de Pointe-Noire a vite réagi en l’intimant l’ordre de procéder à un licenciement ethnique massif.

Ce dégraissage de grand ampleur, a vu comment 180 travailleurs, pourtant productifs originaires du sud Congo se sont retrouvés au chômage. Pour un responsable de Bolloré qui a requit l’anonymat, son DG n’était pas d’humeur après des pressions de Brazzaville avant de céder à celles venues directement de Paris.




Seuls 21 travailleurs originaires ont été sacrifiés pour sauver la grande majorité. Et, ces 21 auraient perçu avant les autres leurs indemnités selon une source interne.Au Congo, le tribalisme a atteint son apogée bien que les autorités font semblant de ne pas le reconnaître.

Ville pourtant située dans la partie sud, Pointe-Noire a vu comment toute son administration s’est retrouvée entre les mains des ressortissants du nord. Une ville qui ressemble à un gros village malgré qu’elle soit le poumon de l’économie du pays. Seul son pétrole est important et non ses autochtones.