Les autorités sont en première ligne
La société Énergie électrique du Congo ne le criera jamais très fort, parce que la situation éclabousse le système de l’État. Mais pourtant, dans les tiroirs de E2C, les rapports révèlent que plus de 45% de ses abonnés ne payent pas le courant.
Les autorités, quoique connectées sur des lignes prioritaires, n’ont pas la culture de payer les factures d’électricité. Et comme les agents de E2C ne peuvent pas, par exemple couper chez le ministre ou chez ‘e général, la recette évidemment ne sera jamais recouvrée.
Profitant de leur rang dans la société, beaucoup d’autorités civiles et militaires exigent que les factures d’électricité ne leur soient pas adressées. Au nom de…
De même, les administrations publiques ne paient pas le courant. Les ampoules et autres climatiseurs fonctionnent 24h sur 24, sans incidence financière sur leurs caisses.
Pour essayer rentrer dans les coûts, la société E2C met la pression sur les petits citoyens et unités industrielles, qu’on infligent les amandes au moindre retard de paiement.
Sur la liste des insolvables inciviques, se trouvent également les occupants anarchiques des quartiers non lotis où les habitants se connectent à leur guise à des lignes officielles de desserte en courant, sans pouvoir reverser le moindre sou à la société.
Sans être mathématiciens ou économistes, on sait que le manque à gagner est énorme pour la société nationale d’électricité.
© Arsène SÉVERIN