Selon les « Pandora Papers », Denis Sassou Nguesso, a détenu, pendant près de vingt ans, une société offshore aux BVI. Dénommée Inter AfricanInvestment Ltd, elle a été enregistrée le 28 août 1998, moins d’un an après le début de sa mandature [après son coup d’état de 1997].
Elle était propriétaire d’un compte bancaire dans la branche londonienne de la banque portugaise Espirito Santo.Aidé par le gérant de fortune suisse FidElite, le président de la République du Congo a d’abord utilisé les services du cabinet panaméen Mossack Fonseca pour structurer son montage offshore, lui permettant de détenir dans le plus grand secret une seconde société, Ecoplan Finance Ltd.
Le président a installé sa fille Julienne parmi les directeurs et administrateurs d’Ecoplan. Cette société détenait la majorité des parts de la société congolaise Escom Congo [propriétaire des explosifs à l’origine de l’explosion du 4 mars 2012], une entreprise de construction immobilière ayant pignon sur rue, détentrice de droits dans des mines diamantaires. Selon le consortium de journalistes africains Ancir, le chiffre d’affaires annuel de la société serait de 150 millions d’euros. Les sociétés des BVI ont été dissoutes après le scandale des « Panama Papers ». Contacté, le président congolais n’a pas donné suite.