«Nouvelle guerre froide»: à l’ONU, Joe Biden et Xi Jinping tentent de rassurer sans convaincre

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Mardi 21 septembre, en ouvrant la 76e Assemblée générale, le secrétaire général de l’ONU a présenté ses craintes que le monde se fracture en deux blocs distincts. Une situation qui, si elle se confirmait, pourrait être pire que l’épisode de la guerre froide. Sans les nommer, Antonio Guterres visait la Chine et les États-Unis. Les principaux intéressés ont tout fait pour calmer le jeu lors de leurs discours qui se sont suivis. 

« Nous ne voulons pas d’une nouvelle guerre froide. » Joe Biden a immédiatement répondu aux craintes d’Antonio Guterres et du reste du monde, inquiets de la montée des tensions ces derniers mois entre les États-Unis et la Chine.

Le président américain l’admet : sur certains grands enjeux, comme le climat, la pandémie ou la dénucléarisation de la péninsule coréenne, les solutions ne peuvent être trouvées sans une coordination des deux puissances. Mais Joe Biden prévient tout de même : les États-Unis ne laisseront jamais un petit pays se faire envahir. On pense au contentieux de Taïwan immédiatement.

Statu quo fragile

Quelques heures plus tard, c’est au tour de Xi Jinping de parler. Comme lors de son discours de l’an dernier, le président chinois se pose en grand adepte du multilatéralisme, avance la nécessité du dialogue et de la coopération.

Joe Biden n’étant plus dans la démarche de rupture de Donald Trump, les mots du numéro un chinois font étrangement écho à ceux de son homologue américain. Il réclame aussi le droit à la Chine de prendre sa place de superpuissance, pleinement. Xi et Biden ont ainsi tenté de rassurer, mais le statu quo semble rester bien fragile. 

Au Brésil, le discours de Jair Bolsonaro à l’ONU suscite de nombreuses critiques

C’est le président brésilien qui a été le premier chef d’État à s’exprimer, mardi 21 septembre, lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Jair Bolsonaro a dit qu’il voulait changer l’image du Brésil à l’extérieur. Il a parlé pandémie et Amazonie, mais ses propos ont suscité de nombreuses réactions dans son propre pays.

Alors qu’il n’est toujours pas vacciné, Jair Bolsonaro s’est réjoui du fait que près de 90% de la population adulte a reçu, selon lui, au moins une dose de vaccin. Mais il a de nouveau suscité la polémique en vantant les mérites d’un soi-disant « traitement précoce » à base de chloroquine, très critiqué par la communauté scientifique. La commission parlementaire d’enquête, qui planche actuellement sur le sujet, a condamné ces propos, alors que le bilan de la pandémie s’approche des 600 000 morts.

« Un pays qui n’existe pas »

Mais c’est surtout sur l’Amazonie que les réactions ont été les plus virulentes. « Au cours des trois dernières années, le Brésil a battu des records successifs de déforestation », souligne le Fonds mondial pour la nature. « Un président qui néglige la crise climatique, parle d’un pays qui n’existe pas », assure, de son côté, Greenpeace. Et Márcio Astrini, secrétaire exécutif de l’Observatoire du climat, de conclure : « Il n’y a qu’un seul moyen pour que le président Bolsonaro puisse contribuer à améliorer l’image du Brésil : ce serait de monter à la tribune, et de dire : « Je démissionne ». »