L’utilisation du mercure est signalée à la mine d’or de Kimba, ce qui mettrait en danger la vie de la population et l’environnement. Le député de la circonscription électorale unique de ce district, dans le département de Djoué-Léfini, Antoine Beli Bokolojoué, qui sort d’une descente dans cette partie du pays avec une dizaine de ses collègues, dit avoir reçu des témoignages des orpailleurs.
Une catastrophe écologique est en voie de se produire dans la sous-préfecture de Kimba si l’on n’y prend garde. « Les gens sur le site et les habitants de Kimba sont scandalisés parce qu’ils parlent de la pollution au mercure, ce que les orpailleurs ont accepté. Cette question nous interpelle donc. Il se trouve que dans notre délégation il y a un certain nombre de députés qui sont de la commission de l’environnement, sécurité alimentaire et développement durable. je pense qu’ils vont prendre leur responsabilité », a lâché Antoine Beli Bokolojoué, visiblement choqué du désastre en devenir.
En effet, depuis son élection en 2022, le député de Kimba ne cesse d’interpeller les exploitants de la mine d’or de sa circonscription sur le respect du cahier des charges et des questions environnementales. Faisant partie de la délégation, le député de la circonscription unique de Ngoko, dans le département de la Cuvette, Blaise Ambeto, a vu également la catastrophe en devenir. Président de la commission Plan, aménagement du territoire et infrastructures lors de la quatorzième législature, il a dit avoir fait le même constat à Kakamoéka, dans le Kouilou. Selon lui, la ministre en charge des questions de l’environnement a effectué une descente à Kellé, dans la Cuvette Ouest, pour faire le même constat.
« Ce que nous avons vu hier à Kimba, c’est catastrophique. C’est très, très grave dans le cadre de la gestion de l’environnement et de la protection de la vie de la population de Kimba. Par rapport à ce que nous avons vu, la population est en danger. Notre constat ne va pas rester sans suite, le député de Kimba a son rapport à faire qui sera adressé à qui de droit. Il faut que des mesures nécessaires soient prises pour sauver la vie des habitants », a martelé Blaise Ambeto.