Le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézyn Moungalla, a échangé le 10 février, à Brazzaville, avec une délégation du Syndicat des agents de la communication du Congo (Sylacc), conduite par son secrétaire général, Lucien Oko. Les entretiens ont tourné autour de la menace de grève proférée par ce syndicat à travers un préavis émis au cours de l’assemblée générale du 9 février.
La rencontre a été une occasion pour le Sylacc de présenter officiellement au ministre les doléances des professionnels de l’information et de la communication qui se résument, entre autres, en termes d’amélioration des conditions de travail, l’adoption d’un statut particulier et de l’affectation d’un quota conséquent de recrutement des bénévoles et décisionnaires qui servent dans les médias d’Etat. Selon le président du Sylacc, le gouvernement est soucieux de trouver des solutions aux problèmes qui minent le quatrième pouvoir dans son ensemble.
« Nous avons été reçus par notre ministre de tutelle avec qui nous avons échangé sur les différentes revendications contenues dans notre cahier de charges. Il en a pris bonne note. Le ministre a rassuré le Sylacc qu’il va se rapprocher du Premier ministre, en tenant compte de la situation qui prévaut actuellement au niveau du département afin d’en trouver une ébauche de solutions. Le gouvernement devrait débloquer une enveloppe spéciale d’urgence pour pallier ces problèmes, je sais qu’il y a beaucoup de points, mais en deux semaines on ne peut trouver de solutions à toutes ces revendications », a expliqué Lucien Oko à la presse.
Il s’est, par ailleurs, réjoui de l’annonce faite par le ministre Moungalla de la tenue, dans un bref délai, de la Commission administrative paritaire. « C’est un point que nous avons évoqué dans notre déclaration, d’ici quelques jours, à en croire monsieur le ministre, cette commission va se tenir. Des dispositions sont prises, il reste seulement la logistique. Cela prouve à suffisance que le gouvernement a compris notre message, parce que nous venons d’ouvrir l’étape des négociations. Il y a déjà espoir, il nous a rassurés, attendons voir. Avant d’arriver au 23 février, je crois que nous allons convoquer une assemblée extraordinaire pour expliquer à la base les avancées significatives de ces négociations », a annoncé le secrétaire général du Sylacc.
Créé il y a une dizaine d’années, le Sylacc s’est fait défenseur des droits des professionnels de l’information et de la communication. Une profession qui connaît des difficultés en République du Congo, surtout la presse écrite qui est en voie de disparition. « Notre syndicat existe depuis dix ans, il fait observer ce qui ne va pas au gouvernement. Mais il n’a jamais été écouté. Face à la déconfiture générale, il fallait passer à l’étape supérieure de préavis de grève. Nous avons l’impression d’être écoutés », a commenté un membre de la délégation du Sylacc.