Les poubelles s’entassent dans plusieurs arrondissements de Brazzaville

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Odeur envahissante, prolifération des rongeurs… Brazzaville, la capitale congolaise croule sous les déchets. Parfois alignés sur toute la largeur des trottoirs. Au cinquième jour de la grève des éboueurs car ils ne perçoivent plus leur salaire depuis plus de trois mois, les poubelles s’accumulent dans plusieurs arrondissements de Brazzaville. Aucune benne de ramassage n’est sortie dans les quartiers où la collecte est gérée par la société Averda.

Les bacs à ordures débordent aussi le long des principales artères de la ville, qui se rétrécissent par endroits.

Les déchets sont brûlés à toute heure du jour ou de la nuit, sans considération pour la sécurité des habitants.

La situation est inacceptable pour la population, et la société Averda continue d’attendre les montants qui doivent être alloués par le gouvernement.

Autrefois rayonnante, attrayante, Brazzaville était une ville où il faisait bon vivre grâce à sa propreté d’antan.

Les congolais qui suivent l’actualité de leur pays, se souviendront d’un voyage à Brazzaville de Son Excellence, Paul Biya, Président du Cameroun au cours duquel, il a dit au Président Denis Sassou-N’Guesso :  » Donne moi le secret, je trouve Brazzaville rayonnante ».

Ces propos nous avaient ragaillardi et avaient suscité en nous, congolais, un sursaut d’orgueil et la fierté d’être congolais de Brazza la verte.

De même, lors du symposium littéraire international contre l’apartheid tenu à Brazzaville en 1987, le professeur Niang s’exclamait : « Nous sommes à Brazzaville l’altière, la luxuriante et coquette. Une ville où il fait bon vivre ».

De nos jours, cette fierté d’avoir Brazzaville comme capitale s’étiole à cause de l’état dans lequel se trouve aujourd’hui notre ville capitale.

Du nord au sud de la capitale, les grandes artères sont jonchées des immondices qui même les obstruent.

L’état actuel de Brazza vient donner un coup d’arrêt à la volonté et au patriotisme des artistes qui ont tant vanté la beauté de notre ville capitale.

En somme, si les autorités municipales ne ni réagissent pas au plus vite, Brazzaville risquerait de perdre sa belle réputation connue de tous les africains qui y ont séjourné et égratigner l’amour que quelques congolais ont encore pour leur ville capitale.