Les banques congolaises face au Covid-19

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Au moment où croit la courbe de cas de contagion au coronavirus au Congo, quelle est la banque qui présente le meilleur plan de riposte pour mettre ses clients et son personnel à l’abri du coronavirus ? Enquête.
La plus grande peur du secteur est venue de la filiale congolaise du groupe United Bank for Africa(UBA), propriété de l’économiste nigérian Tony Elumelu.
Une trentaine de personnes présentant de « soupçons » de coronavirus y a été identifiée et aussitôt placée en quarantaine. Des femmes at home et les hommes à Kintélé. Des tests ont été pratiqués sur tout le personnel.
La banque a dû momentanément suspendre ses activités. Rien d’étonnant. La direction générale de UBA à Brazzaville souffre d’un énorme problème de promiscuité. L’ancien super marché gpom(groupe Otto Mbongo), transformé accidentellement en siège de banque, expose les clients et le personnel de UBA au risque de contagion au coronavirus, constate un épidémiologiste interrogé. La panafricaine Ecobank éprouverait également les mêmes problèmes d’exiguïté de ses bureaux et guichets : rond point la coupole, direction générale à l’immeuble Arc, Poto Poto…




Une chose est vraie, toutes les banques congolaises ont adopté des mesures de riposte contre la pandémie. Certaines, mues plus par l’intérêt de gagner de l’argent, se sont juste contentées de les mettre en exergue sous l’effet de l’ère du temps. D’autres n’ont pas hésité d’engager des dépenses non budgetisées pour préserver des vies. De tous les plans de riposte examinés, ceux de la Bgfi bank et, surtout, de la Banque Postale du Congo, sont adaptés à la sociologie congolaise.




Selon nos sources, de manière anticipative, la Banque Postale du Congo avait, dès debut mars, fait un travail de sensibilisation et d’information de son personnel sur ce qui n’était alors qu’une épidémie.
Suspension de tous les stages dans le réseau de la BPC, confinement du personnel à risque(femmes enceintes et autres personnes présentant des pathologies à risque), travail en alternance, logistique adéquate, réduction du nombre de clients dans les agences, programmation par ordre alphabétique des périodes de paie et d’avance sur salaires, depistage de tout le personnel, installation des vitres barrières plexy glass, campagne régulière de sensibilisation à la clientèle, désinfection régulière des agences…, sont, entre autres, actions engagées par la banque.
Selon de bonnes sources proches de la Banque Postale du Congo, les dépenses, effectuées dans le cadre de la riposte et au titre de la contribution de la banque au fonds national de solidarité, s’élevaient au 30 avril à plus de 150 millions de FCFA. « Il vont encore cressendo tant que la fièvre de la pandémie ne retombe pas », fait observer un expert en économie bancaire. Ce qui expose les banques à une incidence opérationnelle, notamment au niveau des agrégats bancaires :produit net bancaire(PBN), résultat d’exploitation. Les plus fragiles s’exposent à la sinistrose. N’empêche. Il faut préserver des vies, car « il n’est de richesse que d’homme », c’est le slogan cher à Jean Bodin, économiste français du XVI ème siècle, que la Banque commerciale internationale(BCI) a actualisé dans le cadre de sa riposte contre le coronavirus.