Législatives et locales 2022 : les acteurs impliqués appelés à l’unité

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Le gouvernement a appelé, le 10 juin, à l’occasion de la commémoration du 31e anniversaire de la Journée de la concorde nationale, les différents acteurs impliqués dans le processus électoral à consolider la paix et à renforcer l’unité nationale dans la perspective des élections législatives et locales des 4 et 10 juillet prochains.

La 31e édition de la Journée de la concorde nationale a été célébrée cette année sur le thème « Ensemble, privilégions la paix, la concorde, l’unité nationale et œuvrons pour des élections politiques apaisées ». Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, dans son évocation, au Palais des congrès, a demandé aux responsables des partis politiques, des institutions et administrations publiques, de la société civile et des confessions religieuses d’agir de façon vivante et créatrice. Le but étant de promouvoir le vivre-ensemble, de consolider la paix, de renforcer l’unité et la concorde nationales, en cette année essentiellement électorale.

« Il nous faut, par exemple sur ce point, rechercher la concorde au sein de nos partis politiques respectifs quand on sait que le choix et l’investiture des candidats n’ont pas manqué de créer des frustrations, voire des fissures, susceptibles de remettre en cause les fondements du vivre-ensemble. La Journée de la concorde doit aussi être célébrée en famille lorsqu’on sait que les élections peuvent opposer des membres d’une même famille sous des couleurs de partis différents, alliés ou adverses », a déclaré le chef du gouvernement.

Selon lui, la concorde doit être prêchée dans les maisons où les colocataires se regardent en chiens de faïence. La journée du 10 juin n’est pas, a-t-il dit, réservée aux dirigeants et aux élites, mais aux citoyens de tous les milieux. C’est une occasion pour promouvoir le vivre-ensemble, à la maison, au bureau, à l’église, à la mosquée, dans le quartier, au village, au marché. Bref partout où les fondements du vivre-ensemble peuvent être ébranlés.

« Alors ! Dans une démarche solidaire et exemplaire, ensemble, agissons pour obtenir que cette journée soit celle de la main tendue à l’autre, pour révéler notre humanité, notre force de tolérance et du pardon, et que tous nos gestes puissent participer de notre entente. Une manière de nous accepter en considérant l’autre comme étant soi-même. C’est de cette manière que la concorde aura une place dans nos vies, et que l’unité nationale deviendra effective », a conseillé Anatole Collinet Makosso.

Conformément à l’acte nº 041 du 21 juin 1991 de la Conférence nationale souveraine, la journée du 10 juin est fériée, chômée et payée. Une occasion offerte aux pouvoirs publics pour organiser des cérémonies de dépôt de gerbe de fleurs dans les différents cimetières et autres lieux de souvenir et de mémoire à travers le pays. Notons que la cérémonie de lavement des mains des acteurs majeurs des partis politiques, et le planting des arbres pour la forêt de l’Unité nationale, le 10 juin 1991, furent des hauts moments pour exhorter les uns et les autres à la compréhension mutuelle et à la tolérance.