Le passeport congolais est le plus cher d’Afrique centrale

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Le parcours de combattant que doit effectuer tout demandeur renchérit le coût du passeport au Congo.

La lancinante question d’obtention d’un passeport ordinaire à Brazzaville donne des crises d’urticaire aux Congolais. Le passeport, faut-il le préciser, est un document de circulation délivré par le gouvernement d’un État à ses citoyens, une pièce d’identité permettant à son porteur de voyager à l’étranger.

Le coût de ce sésame s’élève officiellement à 65 000 frs CFA au Congo, soit environ cent euros.

Après s’être acquitté de cette somme, le demandeur reste confronté à de nombreuses difficultés pour entrer en possession du précieux sésame.
Non seulement, l’obtention d’une information fiable sur l’évolution du processus de formalisation de ce document nécessite quelques pourboires, la fameuse mise en quarantaine notamment, mais encore sa remise à l’ayant droit exige de ce dernier des espèces sonnantes et trébuchantes supplémentaires pour graisser la patte. Il y a environ un mois, un neveu s’est fait enrôler pour un passeport ordinaire. 65.000 fcfa y ont été officiellement payés.

L’agent qui leur a facilité cet enregistrement, exige désormais la coquette somme de 100. 000frs cfa pour la sortie du fameux passeport. Tous comptes faits, le vrai prix du passeport revient à 200 000frs voire plus, surtout lorsque l’on prend en compte les oboles que l’on verse tout le long de ce parcours de combattant.

« Certains agents en service l’émigration exigent au moins la somme de 150. 000frs par passeport », confie un jeune étudiant, désabusé et d’attente lasse depuis son enrôlement effectué il 5 y a mois!

Le citoyen lambda qui ne sait auprès de qui s’en plaindre est souvent obligé de se plier aux exigences de ces requins impitoyables qui en ont fait un fonds de commerce bien rentable en ces temps de sécheresse financière à Brazzaville. Une situation d’autant plus préoccupante, surtout au moment où des jeunes étudiants congolais, attendus dans des universités étrangères doivent déjà, pour certains, se mettre en route.

Ah! Cette histoire de passeport: est-ce de la complicité ou de l’incompétence des autorités des services habiletés?

A. Ndongo, journaliste économique et financier