Le prochain budget est estimé à plus de 2.625 milliards de FCFA, et un excédent dépassant les 500 milliards pourrait être attendu en 2024.
Le Fonds monétaire international (FMI) projette même une augmentation de 4% du PIB d’ici la fin de cette année.
Reste que tous ces chiffres doivent impacter les secteurs sociaux et les milieux propauvres. Plus de la moitié des Congolais vivent dans la misère et le taux de chômage des jeunes atteint les 39%.
Pourtant, le budget de 2023 a permis de dégager un excédent de plus de 535 milliards de FCFA. Parce que le pétrole a généré plus d’argent que prévu, le gouvernement a dû présenter un collectif budgétaire au parlementaire.
Le pétrole, de l’argent qui tombe du ciel et dont le Congo bénéficie naturellement depuis des lustres, est encore cette année le levier de ces résultats encourageants. Si les cours flirtent actuellement avec les 85 dollars le baril, les prévisions sont plutôt rassurantes.
Cependant, la diversification de l’économie reste une épine dans la chaussure du gouvernement qui n’arrive pas réellement à faire aboutir les projets. L’agriculture, toujours considérée comme priorité des priorités, malgré le faible budget alloué, produit quelques bons résultats visibles.
Avec un budget raisonnable de plus de 2.000 milliards de FCFA l’année, le Congo peut bien s’en sortir. Si les autorités font un peu montre de responsabilité dans la gestion et de moins de boulimie ( ce qu’on leur reproche régulièrement par les partenaires bilatéraux et multilatéraux), quelques batailles d’Hercule peuvent bien avancer.
© Arsène SÉVERIN