Issues des quartiers défavorisés de Brazzaville et Pointe-Noire, les filles bénéficiaires ont été formées aux métiers de la couture dans le cadre du Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE). Les kits composés de machines à coudre ont été remis, le 31 mai, au Centre d’éducation de formation et d’apprentissage (Céfa) de Mokonzi-Ngouaka, dans le premier arrondissement de la capitale, Makélékélé.
Les bénéficiaires des équipements font partie de la première cohorte de cinquante-et-une filles vulnérables formées entre 2015 et 2019 par le PDCE. Les équipements vont leur permettre d’ouvrir leurs propres ateliers de couture ou de renforcer leurs installations.
Le don de matériel du PDCE est, en effet, composé de quarante-quatre machines électriques piqueuses ; de vingt-trois machines à boutonnière ; de sept machines à broderie ; de cinquante-et-une machines à coudre à pédale ; de trente-cinq tables à repassage ; de cinquante-et-une tables de coupe en bois ; de cinquante-et-un bancs ; de six canapés ; de cinquante-et-un ciseaux de coupe ; cinquante-et-un fers à repasser électriques à vapeur et de fers locaux; de cinquante-et-un miroirs renforcés ; de seize pinces à bouton ; de quarante-neuf poubelles ; de quinze serres aiguilles…
Le styliste, modéliste et concepteur, Nestor Kina, est consultant au PDCE. Il a été sollicité pour évaluer la fiabilité des kits destinés aux futures couturières. Même si le coût global du don n’a pas encore été communiqué, le consultant s’est réjoui de la qualité aussi bien des machines de couture que des outils accessoires.
« Nous avons dans ce lot des règles en plastique qu’utilisent les couturiers. Il y a également des stabilisateurs de 2000 à 5000 V, des élévateurs et rallonges, puisque les bénéficiaires vont utiliser de l’électricité dans leurs ateliers. Nous avons, enfin, des mannequins femmes en plastique dur, des mètres ruban, des cintres, ainsi que des chaînes en plastique pour l’équipement des ateliers. D’une manière générale, le matériel est de bonne qualité », a-t- il estimé.
Cette initiative constitue l’une des dernières activités du PDCE qui a été lancé en 2014. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 millions de dollars (17,8 milliards FCFA) avec la contrepartie du gouvernement de 5 millions de dollars (2,9 milliards FCFA), le projet va s’achever en juin de cette année. Il a permis de former à ce jour 11 000 jeunes vulnérables à Brazzaville et Pointe-Noire. D’après le gouvernement, le PDCE représente sa réponse au problème de chômage des jeunes des grandes agglomérations du pays.