Emmanuel Macron a tenté de reprendre la main, ce lundi 17 avril, après avoir promulgué la réforme des retraites qui agite la France depuis des mois. Dans une allocation télévisée, le chef de l’État a fait part de ses souhaits pour la fin de ce quinquennat. Les principales réactions.
Deux mondes cohabitent actuellement. Après le discours du président français, sa Première ministre a estimé qu’Emmanuel Macron avait formulé ses intentions « avec force », et qu’elle allait présenter la semaine prochaine « la feuille de route » de son gouvernement.
Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, lui a emboîté le pas : le parti aidera à « répondre aux inquiétudes exprimées par nos concitoyens ces derniers mois tout en bâtissant un pays plus indépendant, une nation plus juste et solidaire dans une Europe plus forte ».
Sacha Houlié, député Renaissance, a également communiqué : « Les chantiers présentés par le président correspondent aux demandes de nos concitoyens. Nous serons au rendez-vous, aux côtés de la Première ministre, pour concrétiser ces promesses », assure-t-il.
Pour le reste, c’est l’hallali contre la majorité relative. À gauche, Jean-Luc Mélenchon, de La France insoumise, a jugé M. Macron « irréel ». « Complètement hors de la réalité » selon lui, le président « assume le vol de deux ans de liberté. Les casseroles sonnent plus juste. »
On n’attendait pas grand-chose, et on n’est pas déçus. Ce que je retiens, c’est qu’il a brassé beaucoup de vent et envoyé beaucoup de mépris.
Même Éric Ciotti, patron du mouvement Les Républicains, pourtant favorable à la réforme des retraites, « accueille avec scepticisme ce long catalogue de vœux pieux qui n’apporte ni cap ni nouveauté, malgré des objectifs tout aussi louables qu’évidents ».
À droite toujours, Marine Le Pen, du Rassemblement national, juge qu’en annonçant le retrait de la réforme ou un référendum, « Emmanuel Macron aurait pu ce soir retisser le lien avec les Français. Il a choisi de nouveau de leur tourner le dos et d’ignorer leurs souffrances. »
Les regrets, ça ne va pas changer grand-chose pour les travailleurs et travailleuses qui vont devoir travailler deux ans de plus.