Réunie en session ordinaire du 26 mars au 6 avril à Brazzaville, la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR) a formulé plusieurs recommandations dont celle demandant au ministre en charge des Finances de faire obligation à LCB-Bank de procéder à la fermeture du compte Etat ouvert dans ses livres et de reverser le solde existant au Trésor public.
Les participants à la troisième session ordinaire de la CNTR ont également recommandé à l’Etat de vérifier auprès des banques commerciales l’effectivité de la fermeture des comptes des administrations publiques et de procéder à la régularisation des lignes budgétaires par transfert de crédits.
En effet, cette institution s’était intéressée, dans une mission d’information, sur les contours du partenariat entre l’Etat et LCB Bank sur le Guichet unique de paiement et le Compte unique du Trésor ainsi que les conditions de sa résiliation. « Depuis la fin de ce partenariat, un compte du ministère des Finances est resté créditeur dans les livres de LCB Bank et il n’a pas été mis sous séquestre ; avec le risque que des mouvements se fassent dans ce compte, à l’insu du gouvernement, notamment du ministère des Finances. Plusieurs établissements ou entités publiques disposent encore des comptes fonctionnels à LCB Bank, alors qu’il avait été fait obligation de les fermer tous », prévoyait le président de la CNTR, Joseph Mana Fouafoua, en octobre dernier.
Selon une mission de contrôle de l’Inspection générale des finances réalisée en 2018, une centaine d’établissements dont soixante-seize disposaient encore des comptes ouverts.
Au plan interne, les membres de la commission ont suggéré de procéder à la tenue et à la mise à jour des documents comptables et financiers des exercices 2021 et 2022; mettre en place une cellule d’audit interne ; procéder à la finalisation du manuel de procédures administratives et financières. Ils ont aussi recommandé la tenue des fiches de suivi de consommations de crédits ; l’émission des titres de recettes ; l’établissement des titres de régularisation pour les dépenses payées sans ordonnancement ; l’élaboration des états de rapprochement bancaire afin de prendre en compte les débits effectués d’office par la banque ; la tenue de la comptabilité patrimoniale à partie double ; l’opérationnalisation du numéro vert ; l’implémentation du site web.