Éthiopie: après avoir pris Mekele, le gouvernement d’Ahmed traque les leaders du TPLF

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L’État fédéral éthiopien affirme avoir remporté la victoire contre le pouvoir dissident du Tigré. Lundi 30 novembre, le gouvernement a défendu son action et le bilan des opérations militaires, après plus de trois semaines de conflit. Mais les chefs du TPLF affirment que la lutte n’est pas terminée. Addis-Abeba continue d’ailleurs de rechercher les leaders du parti tigréen.




La traque des chefs du TPLF est en cours. Selon le porte-parole du gouvernement, une centaine de militaires et une centaine de civils seraient activement recherchés. Mais pour Redwan Hussein, pas question de négocier avec eux. « On a tenté de dialoguer à de nombreuses reprises. Mais étant donné les massacres commis, l’attaque contre nos forces, les armes et les roquettes qu’ils disent détenir, c’est impossible », a-t-il indiqué.

De toute façon, avant des pourparlers, l’armée fédérale doit quitter le Tigré, a indiqué Debretsion Gebremichael. Le chef du TPLF affirme être toujours au Tigré et détenir des missiles prêts à être tirés n’importe quand. Il a même déclaré être sûr de la victoire de ses troupes, qui détiendraient des prisonniers.

Selon Ahmed, l’armée n’a pas attaqué car les chefs étaient accompagnés de femmes, d’enfants et de prisonniers

Abiy Ahmed se dit certain de savoir où se trouvent les chefs du parti tigréen. Devant l’Assemblée nationale, lundi, le Premier ministre a indiqué qu’ils se trouvaient entre Hagere Selam et Abiy Abdi. « On n’a pas voulu les attaquer car ils ont pris leurs femmes, leurs enfants et des prisonniers avec eux. Mais nous avons suivi leurs mouvements », a-t-il affirmé devant des députés acquis à sa cause.




Le chef du gouvernement a également questionné le sort des réfugiés partis au Soudan. Selon lui, il s’agirait principalement de jeunes, peut-être des éléments infiltrés pro-TPLF. Une affirmation contredite par les chiffres des humanitaires, qui montrent que la plupart des réfugiés sont des femmes et des enfants.