Douanes: Déconnecté de la réalité, Christian Yoka reste exposé à la manipulation

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Des allégations de corruption et de manipulation entourent la nomination de nouveaux responsables à la direction départementale des douanes de Pointe-Noire.

Selon des sources bien intoduites, ces nominations sont le résultat d’une cabale orchestrée par des membres du cabinet du ministre des finances, Christian Yoka, et des affairistes qui cherchent à contrôler les opérations douanières pour leur propre compte. Le directeur départemental des douanes, Jean Pierre Makosso, serait visé par une campagne de dénigrement visant à le démettre de ses fonctions. Les alertes lancées par des partenaires, des agents et des commerçants sur les agissements incompatibles avec les fonctions des chefs de services restent sans suite. La situation est suivie de près par les hautes autorités de l’État, qui connaissent les liaisons dangereuses et les chefs de services indélicats.Certaines sources font état de l’arrogance manifeste des chefs de brigade, qui se sentent pousser les ailes, au point d’afficher une insolence démoniaque à l’égard de leurs supérieurs hiérarchiques. partenaires et clients aussi. Et pour cause, ils bénéficient de l’onction des conseillers du cabinet du ministre Christian Yoka.
Des comportements inappropriés, contraires à la loi ainsi qu’aux fonctions et aux titres des responsables au sein d’une direction départementale des douanes, sont également dénoncés avec véhémence. Malheureusement, ni le directeur général des douanes ni le ministre des finances ne semblent accorder la moindre attention à ces préoccupations.
Les décideurs semblent se complaire dans les rapports mensongers fournis par ces manipulateurs, au détriment des partenaires, de l’État et de la République, ainsi que du ministre, du directeur général et même, et du président de la République.

Relèvement des fonctions à tête chercheuse

De bonnes sources évoquent une cabale orchestrée par ceux qui aspirent à un contrôle absolu de la douane de Pointe-Noire. Après avoir partiellement réussi leur coup en faisant nommer leurs sherpas, inconnus du ministre sans enquête préalable sur leur personnalité et leur moralité, ils cherchent désormais à se débarrasser du dernier obstacle gênant : Jean Pierre Makosso, le directeur départemental des douanes et droits indirects de Pointe-Noire. Ce dernier est devenu la cible à abattre voire la tête de turc de ses détracteurs. Il est accusé sans preuves sur la base des rapports biaisés, commis par des conseillers du ministre des finances, qui surfent sur l’extrapolation des informations fournies par leurs hommes liges établis à Pointe-Noire. Le comble est que certains rapports ont déjà fuité.

La souricière de Pointe-Noire

Les menaces proférées par le ministre envers les chefs de services indélicats ne semblent être que des paroles en l’air et restent sans suite. Les futurs prévaricateurs se croient bien intouchables, comptant sur le soutien dont ils bénéficient au cabinet de Christian Yoka et sur la naïveté supposée de ce dernier, qui serait tombé dans leur souricière pontenegrine.
Dans les coulisses, il se murmure que le ministre aurait résolu d’éliminer le dernier maillon gênant, notamment Pierre Makosso. « Le cabinet et les chefs de services à la direction départementale auraient déjà réussi à convaincre le ministre Christian Yoka de relever le directeur départemental », croît savoir une source interne. Aussi paradoxal que cela puisse paraître cette procédure de defenestration annoncée ne respecte aucune procédure préalable à d’enquête administrative légale.

Diseurs de bonnes aventures

Des noms ont circulé lors des prétendues nominations à la direction générale lors d’un conseil des ministres à Oyo. Les propositions seraient prêtes et n’attendraient que l’approbation des autorités compétentes. Cependant, certaines nominations ayant reçu un contreseing conservent encore un sens aigu de l’État et du respect des lois.
Si aucune mesure n’est anticipée, les chasseurs de primes pourraient bientôt exercer un contrôle total et absolu sur la très stratégique direction départementale des douanes et droits indirects de la capitale économique. Christian Yoka devrait être conscient que la situation actuelle à la douane de Pointe-Noire est connue dans les hautes sphères étatiques et fait l’objet d’une surveillance attentive par les plus hautes autorités républicaines. Selon les dernières nouvelles, les chefs de services indélicats sont bien identifiés par les dirigeants. Les liaisons dangereuses ont été détectées. Enfin, si Christian Yoka suit aveuglément les mercenaires et les diseurs de bonnes aventures qui l’entourent, le gouvernement risque non seulement une perte financière conséquente mais également un manque de contrôle sur les marchandises entrant ou sortant du pays ; certaines d’entre elles pourraient être préjudiciables pour la sécurité publique, la santé ou la stabilité institutionnelle.

A.Ndongo, journaliste économique et financier, Brazzaville, Congo