Des 135 cargaisons pétrolières annuelles, le Congo en a déjà gager 100

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Les relations entre le Congo et le trader pétrolier suisse Glencore, plus gros porteur de la dette commerciale du pays, se tendent. En cause : le négociant veut apurer au plus vite sa créance, estimée à 349 millions de dollars aujourd’hui. La tâche ne sera pas aisée tant Glencore irrite à Brazzaville, jusqu’au sein du palais présidentiel. Contacté, le trader fait valoir que les deux parties ont eu plusieurs rencontres productives et avancent pour conclure un accord avant la fin de l’année.

Jusqu’ici, un échéancier avait été établi sur douze ans pour une dette estimée entre 850 millions et 1 milliard de dollars. Fin septembre, le trader a déclaré un défaut de paiement, sans même prendre la peine d’en informer au préalable Brazzaville. Le Congo a pourtant déjà remboursé plus de la moitié de sa dette en moins de trois ans.

Afin de trouver une solution au plus vite, le ministre de l’énergie et des hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, et son collègue à l’économie et aux finances, Jean-Baptiste Ondaye, sont en discussion avec Glencore. Les marges de manœuvre sont toutefois réduites : le pays, qui produit actuellement environ 260 000 barils par jour, a déjà gagé 100 cargaisons auprès de ses créanciers sur les 135 enlevées chaque année.