Dépouille de l’ex-président angolais Dos Santos: un tribunal espagnol donne raison à sa veuve

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Alors que la restitution du corps de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos à sa famille avait été bloquée dans un premier temps, un tribunal espagnol a décidé que la veuve de l’ex-président angolais pouvait finalement récupérer sa dépouille, afin de la rapatrier et de l’inhumer au pays. Mais cette décision est déjà contestée, au cœur d’un conflit familial ouvert.

‘incertitude plane toujours sur le sort du corps de José Eduardo dos Santos, décédé le 8 juillet à Barcelone. Le sort de la dépouille de l’ancien chef d’État est au centre d’un bras de fer juridique entre sa veuve, Ana Paula Cristovao dos Santos, et l’une de ses filles, Welwitschea « Tchizé » dos Santos, 44 ans.

« Tchizé » dos Santos avait, dans un premier temps, réussi à bloquer la restitution du corps à la veuve de l’ex-président. Un magistrat espagnol en avait décidé ainsi pour que davantage d’analyses soient réalisées, comme l’avait demandé « Tchizé » dos Santos.

Cette dernière avait porté plainte en Espagne pour « tentative d’homicide », quelques jours après la mort de Jos Eduardo dos Santos : elle accusait le médecin personnel de son père et sa dernière épouse, Ana Paula Cristovao dos Santos, d’être responsables de la détérioration de son état de santé. Jugeant le décès « suspect », « Tchizé » dos Santos avait ensuite obtenu de la justice qu’une autopsie soit pratiquée.

« Tchizé » dos Santos va faire appel

Mais dans un arrêté, daté du mardi 16 août (et rendu public mercredi), le Tribunal supérieur de Justice de Catalogne (TSJC) affirme avoir reçu le même jour les résultats de l’autopsie pratiquée sur la dépouille de José Eduardo dos Santos, et indique que celle-ci a confirmé qu’il s’agissait d’une « mort naturelle », due à une « insuffisance cardio-respiratoire chronique ». En conséquence, le corps de l’ex-président angolais pouvait être remis à sa veuve pour être rapatrié et inhumé en Angola.

Toutefois, « Tchizé » dos Santos ne compte pas en rester là. Sitôt la décision du TSJC annoncée, son avocate, Me Carmen Varela, a indiqué dans un communiqué que sa cliente ferait appel de cette décision de justice, le tribunal qui a statué n’étant, selon elle, pas compétent pour se prononcer.

Par la voix de ses avocats, « Tchizé » dos Santos a également tancé Ana Paula Cristovao dos Santos : « Depuis leur séparation en 2017 et jusqu’au mois d’avril dernier, Ana Paula n’avait pas rendu visite » à son époux à Barcelone. La fille de José Eduardo dos Santos est opposée au retour de la dépouille de son père en Angola et affirme qu’il souhaitait « être enterré dans l’intimité en Espagne », où il vivait depuis 2019.

La bataille judiciaire entre les clans de la famille Dos Santos n’est apparemment pas terminée, alors qu’en filigrane, les élections législatives doivent se tenir en Angola le 24 août.

(Avec AFP)