La révélation de la présence d’un nouveau variant a provoqué une onde de choc mondiale. Baptisé « Omicron » par l’Organisation mondiale de la Santé et considéré comme source d’inquiétude. Une centaine de cas ont été recensés en Afrique du Sud, mais son origine reste inconnue. Et pourtant, les pays du monde entier ferment leurs frontières à l’Afrique du Sud et à plusieurs pays d’Afrique australe. L’Afrique du Sud se sent lâchée après avoir fait ses révélations.
« Nous sommes punis pour avoir été transparents » : voilà le sentiment exprimé par le professeur Tulio de Oliveria, l’un des chercheurs à l’origine de la découverte du variant Omicron. Les fermetures en chaîne de frontières étrangères désolent les autorités sud-africaines, rapporte notre correspondant à Johannesburg, Romain Chanson.
Une partie des réactions est « injustifiée » a réagi le ministre de la Santé pointant du doigt les pays européens et le Royaume-Uni. « Nous devons travailler ensemble plutôt que de nous punir les uns les autres », a déclaré le ministre Joe Phaahla mettant en garde contre la recherche d’un bouc-émissaire.
S’il est impossible de dire pour le moment où est apparu en premier le variant, c’est en Afrique du Sud qu’il se propage rapidement. Le nombre de cas de contaminations liées au variant sont en augmentation dans presque toutes les provinces d’Afrique du Sud selon l’Organisation mondiale de la santé. Ce variant accompagne un début de quatrième vague épidémique dont la puissance devrait être surveillée par tous les pays du monde.PUBLICITÉ
C’est injuste, et c’est inconscient de la part de pays étrangers de fermer leurs frontières avec l’Afrique du Sud sur la base d’une découverte que l’on partage avec le monde, on ne devrait pas être stigmatisés.
Un variant préoccupant selon l’OMS
Les pays se barricadent les uns après les autres face à l’apparition du variant Omicron. Officiellement classé variant « préoccupant » par l’OMS. Il a depuis été détecté au Botswana, en Belgique ou encore à Hong-Kong, poussant plusieurs Etats à restreindre voire interdire l’accès de leur sol aux voyageurs venus d’Afrique australe. Les Etats-Unis, le Canada, l’Arabie saoudite et le Brésil sont devenus les derniers pays vendredi à fermer leurs frontières à l’Afrique australe.
Une réaction qui en dit long sur l’inquiétude que provoque ce nouveau variant. Alors qu’on ne sait toujours rien de sa dangerosité. Difficile, en deux semaines, de savoir à quel point le variant Omicron peut changer la face de la pandémie, rappelle notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche. Alors qu’on ne mesure toujours pas les conséquences du variant Delta, huit mois après son apparition.
Ce qu’on peut dire, c’est qu’Omicron possède plusieurs mutations. Certaines considérées comme inquiétantes par l’OMS. Et qu’il se reproduit plus vite que les autres variants avant lui. Deux éléments qui suffisent, à en croire l’agence, à le considérer comme variant préoccupant. C’est le 5e à être classé dans cette catégorie. Et sans doute pas le dernier.
Depuis des mois, l’OMS martèle que tant que tous les pays n’auront pas un accès équitable aux vaccins, le virus continuera de se propager, multipliant les risques de mutations. Un appel auquel s’est joint le président américain, qui estime que ce nouveau variant doit inciter à donner plus de vaccins aux pays qui en manquent.
Joe Biden rappelle une fois encore que l’Amérique a fait don de plus de doses que tous les autres pays réunis. Et il affirme que d’autres pays devraient se mettre au niveau du sien en terme de rapidité et de générosité, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.
Les craintes que peuvent avoir l’OMS ou les autorités de santé de chaque pays c’est que ce variant soit plus infectieux mais il faudrait qu’il soit bien plus infectieux que le variant Delta et ça on le sait pas du tout. Et le deuxième risque c’est qu’il échappe un peu, ou un peu plus, à l’effet vaccinal. Mais pour l’instant on en sait vraiment rien.