Chan : Une décision de la CAF disqualifie les Diables rouges du tour final de la compétition

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L’équipe nationale de football masculin du Congo, les Diables Rouges A’, a été disqualifiée du tour final de la huitième édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan), en raison d’une violation de l’article 39 des règlements de la compétition.

« À vouloir trop jouer avec le feu, on finit par s’y brûler ». Cette leçon, la pseudo commission ad’hoc de la Fédération congolaise de football et son parrain affiché, le ministère des Sports, l’auront apprise à leurs dépens.

Le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (Caf) a scellé le sort du Congo le 20 janvier au Caire, en Egypte, à travers la décision DC 23200.

Le jury qui a accepté la réclamation de la Fédération équatoguinéene de football, a rejeté les arguments de la Commission ad’hoc de la Fédération congolaise de football (Fécofoot), non reconnue de la Caf.

La Fecofoot a été sanctionnée pour avoir aligné un joueur inéligible lors des matches aller et retour entre la Guinée Equatoriale et le Congo, en violation des articles 2 et 12 des règlements du Chan, ainsi que de l’article 150 du code disciplinaire de la Caf. Les matchs, disputés les 21 et 29 décembre dernier, sont déclarés perdus par forfait pour le Congo, sur un score de 3-0.

De plus, la Fecofoot a été condamnée à une amende de 10 000 USD, à régler dans les 60 jours suivant la notification de cette décision. Le président du jury disciplinaire, Ousmane Kane, a indiqué que toute partie souhaitant obtenir les motivations de la décision doit adresser une demande écrite à la Caf dans un délai de 10 jours après notification.

Concernant les recours, il est précisé que la décision peut être contestée devant le jury d’Appel de la Caf, conformément aux articles 54 à 58 du code disciplinaire de la confédération.

Les parties ont un délai de trois jours pour notifier leur intention de faire appel, suivi d’un délai supplémentaire de sept jours pour soumettre un recours écrit.

Le Congo est disqualifié parce que son argumentaire de réclamation aura été présenté par une institution fantôme. Depuis tout le temps que nous attirions l’attention que l’immixtion du politique dans la pratique sportive peut être lourde de conséquences.

Ce qui signifie en d’autres termes que les contre-réserves formulées par la pseudo commission Ad’hoc n’ont pas été examinées, pour vice de forme, la commission n’étant pas reconnue. Cependant, si Mayolas et compagnie introduisaient la même requête, celle-ci sera examinée. Et si le Congo convainc de par son argumentaire, les résultats acquis sur le terrain sur les deux rencontres seront homologués comme tels.

Pour cela, il faudrait, à la pseudo commission Ad’hoc et au ministère des Sports, dans l’intérêt supérieur de la Nation, de se faire violence, en reconnaissant qu’ils ont tout faux, et de rétablir la Fecofoot version Mayolas dans ses droits, afin de ramener le monde du football congolais dans le giron sportif international.

Autrement, cette première déconvenue, en appellera d’autres plus douloureuses que les défaites auxquelles on est souvent confronté. Déjà qu’en matière de sport, les performances satisfaisantes sont rares.

Et si d’aventures, les quelques qualifications acquises doivent être remises en cause du fait de l’incurie de certains congolais qui se croient plus congolais que les autres, foulant au pied les textes réglementaires, il y a de quoi se demander, « où va le pays ».

Dans cette affaire, le ministère des Sports étant celui qui insidieusement semble jouer à l’obstruction par le biais d’une commission Ad’hoc montée de toutes pièces au mépris des textes et à ses ordres, peut-être est-il temps pour le parlement, d’interpeller le gouvernement sur la question.