Cancer de la prostate : la prise en charge des patients s’impose

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Le service d’oncologie médicale du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) a organisé, le 8 juillet, dans son enceinte, un temps de partage sur le thème « Cancer de la prostate ». L’objectif étant de promouvoir la concertation pluridisciplinaire pour une meilleure prise en charge des patients atteints de cette pathologie au Congo. 

Problème majeur de santé publique et premier cancer chez l’homme, au Congo, c’est près de quatre cents nouveaux cas de cancer de la prostate diagnostiqués tous les ans. Pour ce premier séminaire de cancérologie médicale initié au CHU-B, cinq intervenants se sont succédé en vue de décortiquer différents aspects liés au thème principal. Le premier paneliste, le Pr Régis Franck Moyikoua,  s’est appesanti sur le diagnostic radiologique du cancer de la prostate. D’autant plus que cette maladie ne provoque pas de symptômes au début de son évolution, cette étape très importante, a-t-il indiqué, permet d’identifier les zones suspectes qui seront, ensuite, biopsiées de façon plus spécifique.

Comme le diagnostic radiologique, le diagnostic histologique occupe une place très importante, a noté le Dr Fabien Mouamba, pathologiste. En effet, ce processus regorge un ensemble de procédés utiles pour affirmer l’existence d’un cancer de la prostate et ses attributs. L’avantage d’un diagnostic précoce et bien fait est qu’il offre un taux élevé de guérison. Au terme des deux présentations sur le diagnostic de la pathologie, le Pr Brice Nkoua-Epala a exposé sur le sous-thème « Radiothérapie du cancer de la prostate ». En termes de prise en charge, le Pr Alexis Bolenga Liboko et le Dr Eliane Ndounga ont respectivement édifié l’assistance sur le traitement médical du cancer de la prostate hormono-sensible ainsi que le traitement médical du cancer de la prostate résistant à la castration.  

« Le but de cette rencontre est d’essayer de ramener tous ceux qui gravitent autour de la pathologie cancéreuse à travailler de commun accord et à avoir des procédures bien établies pour ne pas qu’il y ait une errance diagnostique, ni moins thérapeutique. Tout ceci concourt au bien du malade pour une prise en charge optimale et adéquate », a souligné le Pr Alexis Bolenga Liboko, oncologue médical au CHU-B. A en croire ses propos, la prise en charge des cancers obéit à la loi de la synergie pour être beaucoup plus efficace. « Lorsqu’un traitement de cancer est mal fait dès le départ avec une mauvaise indication, il n’existe pas de traitement secondaire pour rattraper l’autre. Et donc, pour harmoniser la prise en charge, il nous faut être en collaboration », a-t-il rappelé.

De même que la séance de présentation, le temps d’échange s’est avéré également très capital pour l’assistance composée, entre autres, des urologues, radiologues, radiothérapeutes, oncologues et des médecins faisant office des soins palliatifs. Certains en ont profité pour manifester leurs doléances par rapport à des lacunes liées à l’exercice de leur profession au sein du service de cancérologie médicale. Pour le comité d’organisation, c’est une grande satisfaction car en parallèle de toucher les questions de fond liées au cancer de la prostate, ces échanges ont permis également de récolter les préoccupations des uns et des autres en vue d’améliorer les conditions de travail des professionnels de santé au service de cancérologie.

Le service d’oncologie du CHU-B entend pérenniser cette initiative, soit une rencontre tous les mois ou tous les deux mois.