Qui veut noyer son chien l’accuse de rage dit un adage. Jean Jacques Bouya serait-il ce chien que le pouvoir veut noyer ? Au sein du PCT et du clan Sassou, de plus en plus des voix réclament la tête de Bouya, pointé du doigt sur tous les scandales financiers de la république et surtout l’amateurisme dans les grands travaux qui ont fini par ternir l’image de Denis Sassou Nguesso.
« Viendra un temps où les voleurs vont s’entre-tuer » prédisait un homme politique aujourd’hui en exil. Après avoir pris conscience de leur échec malgré tout l’argent que le pays a pu encaisser, le PCT commence à nommer ses camarades membres voleurs et le premier d’entre eux n’est entre autre que le truand Jean Jacques Bouya.
Au sein du parti au pouvoir, on ne se cache plus pour responsabiliser Jean Jacques Bouya du détournement du budget initial de la RN1 dont le prêt chinois équivalait à une autoroute. « Si aujourd’hui, le chef a vaincu le Mayombe, mais il l’a fait à moitié à cause de ce voleur de Bouya qui a détourné une bonne partie du budget alloué à cet ouvrage. Et on se retrouve avec une route nationale alors qu’il était question d’une autoroute » confie déçu un membre influent du bureau politique du PCT.
La dernière colère du PCT vient de la découverte d’une cachette abritant quelques 50 millions de dollars dans une des résidences de Bouya dans son village. Une affaire semble-t-il réglé en famille à Edou, mais qui fâche.
Les partisans du pouvoir rappellent aussi cette toute imaginaire de plus de 150 km dans la Cuvette avec un budget de plus de 170 milliards débloqués et que Bouya a volé sans pitié. « Comment peut-on faire ça à sa propre région, ce monsieur n’a pas de cœur ! » s’insurge un autre haut cadre du PCT.
Beaucoup suggèrent le départ de Bouya du gouvernement à défaut de la restitution de tous les milliards qu’il a détournés. « Une personne qui est déjà milliardaire et qui continue à voler et surtout à garder cet argent dans les paradis fiscaux qui va bénéficier à ces pays à sa mort ! Quelle méchanceté! » grince un autre membre du PCT.
Au cœur de tous les grands ouvrages, Jean Jacques Bouya a su rentabiliser cette responsabilité par le pillage sauvage des fonds alloués, mais a échoué dans la construction des ouvrages. Tout le monde se rappelle de l’affaissement de la corniche, de la dégradation de la RN2 et de tous ces éléphants blancs un peu partout dans la république. « Et tout ça retombe sur la tête de Sassou ! » renchéri un cacique du PCT