Au Congo les voleurs sont devenus des modèles de réussite

Il ne se passe pas une journée sur la chaîne nationale de télévision sans que les images des prétendus philanthropes de la dernière heure défilent. On les voit apporter une aide à tel orphelinat ou à des personnes âgées et même organiser des rencontres sportives. En réalité, la grande majorité ne sont que des voleurs des fonds publics qui veulent se faire bonne conscience. La première d’entre elle est la fondation Congo-Assistance qui a cessé toute activité de bienfaisance entre 1990 et 1997 avant de les reprendre une fois que sa fondatrice est redevenue première dame de la république.

Le Congo est un pays qui est passé des modèles de réussite des pierre Tsiété, Daniel Ebina, Mahouéné etc à ceux des Willy Etoka, Lucien Ebata. Si les premiers ont bâti leurs empires financiers à partir de leur travail, les seconds ne sont que des voleurs des fonds publics qui bénéficient des largesses du pouvoir dans lequel ils font partie.

Les anciens hommes d’affaires congolais que le pouvoir s’est arrangé à détruire l’héritage pour les remplacer par les voleurs restent toujours dans la mémoire des citoyens comme des modèles de réussite. Sans soutien des pouvoirs publics, ils se sont imposés dans l’entreprenariat alors que ceux d’aujourd’hui malgré toutes les facilités dont ils bénéficient ont presque fait faillite.

Dans son objectif d’assujettir et surtout abrutir la jeunesse congolaise, le pouvoir actuel a encouragé l’enrichissement par le vol des deniers publics. Il n’est plus étonnant de voir au Congo des personnes devenues riches par ce procédé se vanter et prétendre être des modèles de réussite.

Le Congo n’a pas un Dangoté, ni un Mo Ibrahim, mais que des voleurs sans scrupule qui se croient des modèles. Des supposés entrepreneurs fabriqués de toute pièce qui bénéficient des marchés de l’État et se volatilisent dans la nature avec de l’argent sans exécuter les travaux.

Les vrais hommes d’affaires qui veulent émerger de leurs propres efforts à l’instar des Ebina ou Tsiété sont vite étouffés par le pouvoir qui tient à ce que seuls les voleurs soient des modèles de réussite au Congo.