L’inspecteur général de la santé, le Pr Richard Bileckot, a entamé le 13 février à Brazzaville, par l’hôpital de référence de Talangaï, une série de sensibilisation à valeur pédagogique au sein des centres hospitaliers du Congo, en vue de sensibiliser les médecins aux comportements déviants qui gangrènent leurs milieux professionnels avant de sévir les récidivistes.
La descente de l’inspecteur général de la santé dans les hôpitaux se fait sur instruction personnelle du ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki. Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les comportements déviants qui gangrènent les structures sanitaires pour lesquels les médecins sont souvent cités.
A cet effet, dans sa communication, l’inspecteur général de la santé a rappelé aux médecins en service à l’hôpital de référence de Talangai l’éthique et la déontologie professionnelle de leur profession qu’ils sont tenus de respecter, conformément au serment d’Hypocrate qu’ils ont prêté. Il a profité de l’occurrence pour vulgariser les textes qui régissent le fonctionnement administratif des établissements de santé afin de permettre à ces professionnels d’exercer en respectant les règles du métier avant de sanctionner les récidivistes. « Le ministre de la Santé nous a demandé de mettre en place un système de veille et d’alerte contre les antivaleurs dans les hôpitaux. Il fallait sensibiliser les médecins avant de sanctionner ceux qui s’illustreront dans des pratiques sordides. Nous amorçons la sensibilisation par l’hôpital de Talangaï, parce que ces derniers temps, il fait l’objet de vives critiques dans les médias et sur les réseaux sociaux en termes de mauvais accueil, de gestion calamiteuse des médicaments et de bien d’autres défaillances », a indiqué le Pr Richard Bileckot.
Les récidivistes écoperont des sanctionnés sévères
La sensibilisation amorcée par l’Inspection générale de la santé est à valeur pédagogique. C’est une façon de rappeler les médecins et leurs assimilés véreux à l’ordre de manière à ce qu’ils rectifient déjà le tir avant qu’ils n’écopent des sanctions disciplinaires sévères, conformément à la loi. « La descente d’aujourd’hui avait pour objectif d’expliquer aux médecins en service à l’hôpital de référence de Talangaï les prérogatives de l’Inspection générale de la santé. Il s’est agi aussi de leur expliquer le rôle de police sanitaire que notre direction joue et qui peut infliger les sanctions coercitives contre les récidivistes. Ces sanctions peuvent être, entre autres, l’interruption définitive de travailler, l’interdiction d’exercer le métier, la fermeture de la clinique ou du cabinet médical mais aussi la saisine », a précisé le Pr Richard Bileckot.
La sensibilisation se poursuivra très prochainement dans tous les grands centres hospitaliers de Brazzaville, avant de mettre le cap sur l’arrière-pays.