En public, ils prônent tous le vivre ensemble et l’unité nationale, mais en privé, ils croient que le Congo est leur bien dont seuls les citoyens du nord doivent en jouir. Le ministre de l’intérieur Raymond Mboulou qui enchaîne des scandales sexuels pédophiles aurait instruit aux services d’immigration de restreindre la délivrance des passeports aux ressortissants du Sud dont les étudiants. La confidence a été faite par des agents s’opposant à cette décision tribale.
L’obtention du passeport a toujours été un casse-tête au Congo depuis le retour au pouvoir de Denis Sassou Nguesso, mais nul ne pouvait s’imaginer que tribalisme le motif. Selon des agents des services d’immigration à la préfecture de Brazzaville, c’est le ministre Raymond Mboulou en personne qui aurait demandé la restriction de son émission aux sudistes.
Dans un rapport déposé sur son bureau sur les demandes de passeport, il en ressortait que la grande majorité des demandeurs sont originaires du Sud. Raymond Mboulou aurait pris son téléphone et appelé le patron de l’immigration pour le dicter la conduite à tenir face à tous ces jeunes étudiants sudistes disposés à quitter le pays et qui seraient des futures potentiels « critiqueurs » de leur pouvoir.
Betty Malonga, une parisienne venue refaire son passeport à Brazzaville ne se dit pas étonnée par cette confidence. Alors qu’elle assiégeait les locaux de la préfecture après avoir déboursé plus de 100000frs pour son passeport, elle a vu de ses propres yeux comment le document de voyage était délivré et remis en catimini aux ressortissants du nord dans la même situation qu’elle. Elle a dû payer des pénalités à Air France à cause du retard dans l’obtention de son passeport.
Chaque année, c’est le même scenario qui se répète à la préfecture de Brazzaville sur cette affaire de passeport. C’est juste une planification du ministère de l’intérieur dont l’objectif principal est celui de nuire aux congolais qui veulent quitter le pays.
Jamais, les autorités ne se demandent sur les raisons de cet exode massif des congolais, mais s’investissent à les rendre la vie difficile dans l’obtention de ce document de voyage. Alors que le prix officiel est de 50.000 frs, les congolais arrivent à débourser finalement au minimum 100.000 frs pour avoir ce précieux document. Une magouille bien connue du ministre Raymond Mboulou qui préfère regarder ailleurs et se servir du tribalisme.