Depuis plusieurs semaines, des pompistes véreux dans certaines stations-services de Brazzaville, la capitale congolaise, ont instauré le monnayage pour être servi en carburant, une denrée devenue rare.
« À une station-service à Bacongo, j’ai dû payer 1000 FCFA de plus à un pompiste pour être servi. C’est d’ailleurs devenu la règle si tu veux le carburant. Si tu veux par exemple le super de 10. 000 FCFA, tu ajoutes 1000 FCFA au pompiste pour espérer consommer », révèle un automobiliste.
Des témoignages du genre sont légion à Brazzaville.
Des consommateurs affirment avoir payé entre 500 et 1 000 FCFA aux pompistes pour être servis dans certaines stations-services de la capitale congolaise. Un tour dans certaines stations-services dans plusieurs quartiers et arrondissements de Brazzaville, permet de constater que la pratique ignoble et ignominieuse est réelle et a atteint son paroxysme.
Mais les informations recueillies montrent qu’il s’agit des actions menées par les pompistes eux-mêmes à l’insu des gérants des stations-services. « Si vous ne faites pas comme ça, vous ne serez pas servi. Le carburant est rare. Avant c’était le gasoil qu’il n’y avait pas. Aujourd’hui, même le super est devenu très rare », déclare un pompiste pour justifier le monnayage du service.
Une situation qui crée de fait une hausse des prix. Pourtant les prix homologués sont : 625 FCFA le litre de Gasoil et 775 FCFA pour le Super. En outre, à cause de pénurie, des stations-services ont instauré le rationnement des quantités.
Pour les consommateurs du super, le prix maximum d’une commande est de 10 000 FCFA. Pour les utilisateurs du gasoil, le plafond à ne pas dépasser c’est 5 000 FCFA.

Dans toutes stations-services Puma de Brazzaville, la direction condamne avec force cette pratique qui engraisse les pompistes en ce temps de crise.
« Le service à la pompe est gratuit et sans contrepartie financière, et vous ne devez aux pompistes que le montant affiché à la pompe, sans aucune exigence de paiement supplémentaire » pour être servi, selon un avis aux clients en station-service, affiché partout.

Pour l’heure, les automobilistes continuent leur quête irrépressible du carburant. Ils contestent notamment la rareté du gasoil et du super et sans oublier les faveurs des pompistes à certains clients.