Dans la quête désespérée de la richesse, nombreux sont prêts à tout actuellement au Congo. Si certains jeunes hommes choisissent de livrer leurs fesses, d’autres se remettent aux féticheurs ou marabouts. Avant les gens faisaient recours aux indiens ou Nigérians pour des pactes de richesse, aujourd’hui on peut trouver tout sur place. C’est le cas de Oboulatobo Ulrich, ce jeune chômeur désespéré de 26ans qui a cru aux pouvoirs du grand maître féticheur Atsono évoluant à Mikalou. Ce dernier lui a exigé de lui ramener du sable du désert pour finir son travail dont la suite serait une pluie de billets de banque chaque dimanche à minuit dans sa chambre privée. Dépassé et énervé par cette exigence qu’il trouvait impossible de réaliser, Ulrich a tabassé à mort le féticheur.
Si certains adeptes de l’obscurantisme se voient obligé de sacrifier un membre de leur famille, d’autres selon les indiscrétions sacrifient leur propre vie pour vivre leur vie de rêve. Il fut une époque où on parlait au Congo de l’affaire de pacte avec le diable pour devenir riche.
Bien que de nos jours, les détournements des deniers publics sont devenus la principale source d’enrichissement, l’obscurantisme joue encore son rôle déterminant. Et c’est cette voie que Ulrich Ouboulatobo a choisi contrairement à la Loge maçonnique pour sortir de la misère.
Conseillé par un ami, il s’est rendu chez le féticheur Atsono qui consulte à Mikalou. Ce dernier serait à l’origine de la richesse de beaucoup de jeunes des quartiers nord de Brazzaville habitués à la facilité et trop fainéants.
Après une séance de travail, le grand maître Atsono a fait savoir à son client Ulrich qu’il ne lui restait qu’une dernière étape pour que tout soit prêt. Les esprits lui auraient exigé le sable du désert. Une demande que le jeune client jugé impossible de réaliser. Tout de suite il a conclu que le grand maître n’était qu’un plaisantin qui cherchait à se débarrasser de lui sans solution.
Après quelques échanges houleux avec le féticheur, Ulrich a finit par le tabasser et casser tout avant de s’en aller sous les menaces de mort de sa victime. Une histoire insolite qui a fait rire tout ce secteur de Mikalou : « Client a niki Nganga lokutu ! » pouvait-on entendre du voisinage.
