Au cours d’une rencontre qu’il a eu avec le président de la république, le ministre des finances Jean Baptiste Ondaye lui a rappelé que les 6000 fonctionnaires que leur clan gère est une grosse épine dans les chaussures de son ministère, surtout sur la gestion des salaires des agents de l’État. Pour sa part, Denis Sassou Nguesso qui cautionne ce crime contre l’État de certains membres de son clan a demandé à son ministre d’agir comme ses prédécesseurs en évitant d’énerver les voleurs.
Au delà des discours et de la sérénité affichée, le gouvernement éprouve d’énormes difficultés à réunir chaque mois les 52 milliards qui servent à payer les fonctionnaires congolais dont 6000 ont été recensés fictifs depuis des années. Il sied de rappeler que ce nombre était au départ de 12000 avant le nettoyage des fictifs appartenant aux membres passés en disgrâce.
Jean Baptiste Ondaye, qui s’efforce de laisser des traces positives de son passage au ministère des finances s’est résolu d’en finir avec ce vol consenti de l’État et de nettoyer définitivement le fichier de la fonction publique. Toutes les études ont conclu que le Congo ne devrait débloquer chaque mois qu’autour de 40 milliards Cfa pour le traitement salarial de ses fonctionnaires.
Les 12 milliards au dessus ne servent qu’à payer les fictifs et la milice privée de la présidence de la république. Aux menaces du ministre des finances de «tuer» leur coop, plusieurs membres du clan Sassou ont répondu également par des menaces.
Certains ont même promis le pire au ministre Jean Baptiste Ondaye et surtout son éviction du gouvernement. Ce dernier a pourtant prouvé chiffres à l’appui au chef de l’État, comment le pays perd des milliards à cause de cette mafia des fonctionnaires fictifs.