1- APPEL A LES REFORMES DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION.
La réforme du secteur de la construction est une condition sine qua non pour promouvoir l’originalité de la conception, la technicité et les innovations architecturales en tenant compte de spécificités régionales ou départementales, endiguer la standardisation de la plupart des projets publics et faciliter la visibilité de l’action gouvernementale. Il faut mettre en place une procédure systématique d’évaluation des projets.
Il faut supprimer l’attribution de marchés de gré à gré à des privés,pour éviter le favoritisme et la corruption.
Tous les marchés publics doivent être soumis à des procédures d’appel d’offre avec la possibilité pour ceux qui pensent être lésés de dénoncer un abus,en appellant un numero vert.
Il faut mettre en amont et en aval un système pour traquer les faussaires.
Il faut recadrer les choses,la pléthore de ministères inutiles dans le domaine de la construction qui se chevauchent et accentuent la dispersion des ressources.
Créer un seul ministère de la Construction et trois entreprises étatiques de construction de compétences différentes sous sa tutelle qui interviennent en trois grandes étapes de la chaîne(conception,réalisation,contrôle,réhabilitation et maintenance), animées par des cadres Congolais recrutés sur critère de compétence,ayant de représentations régionales ou départementales et en collaboration avec les centres de recherches de matériaux de la construction ainsi que les usines de fabrication en quantité suffisante de divers matériaux locaux de la construction des bȃtiments et des travaux publics réparties sur les douze régions ou départements du pays.
La première entité specialisée dans la conception et construction des sites industriels.
La deuxième entreprise specialisée dans le bâtiment(conception et construction).
La troixième specialisée dans les travaux publics (conception et construction des infrastructures de transport).
Cet outil est le pilier de la construction au Congo car il a la charge du gros travail à faire,le reste est sous traité par les entreprises de la place par des procédures d’appel d’offre.
Ces trois groupes limitent le pays à faire souvent recours aux bureaux d’études internationaux pour les études de faisabilité de projets faites souvent de piètre qualité et permet de gérer parcimonieusement les ressources.Pour cela, il faut les réformes,surtout l’organisation,la discipline et la prise de bonnes décisions.
2- LA CONSTRUCTION DE 100.000 LOGEMENTS SOCIAUX ANNUELLE SUR TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL
Les statistiques du ministère en charge de l’Urbanisme font état d’un besoin de quinze mille unités de logements par an sur plusieurs années.Il faut la construction de 100.000 logements sociaux annuelle c’est à dire à raison de 8.333 logements par chaque région ou département du pays pour résorber ce déficit qui date du début des années 60.L’État du Congo doitéradiquer les bidonvilles et accélérer l’offre de logements décents et accessibles pour tous les ménages Congolais.
De quel matériau a-t-on besoin pour la construction d’une maison. De l’acier pour la structure, du ciment pour les murs et le sol, du bois pour les portes, fenêtres, le mobilier, de la céramique pour l’équipement des toilettes et des cuisines. Le Congo possède tout ce matériel à l’Etat brut.La céramique et le ciment par exemple viennent du sable que le pays a en abondance.
Mais pour se lancer dans une pareille ambition, il faut être riche en matériaux de construction finis. Et l’on ne peut être riche que de ce que l’on fabrique soi-même. Aucun projet de développement n’est d’ailleurs soutenable tant que l’on achète ailleurs les éléments de fondation de ce développement. Le programme national de 100.000 logements sociaux ne peut réussir que si le Congo fabrique sur place le matériel de construction des maisons.
L’Etat Congolais doit dans un premier temps construire de grandes scieries réparties sur les douze régions ou départements du pays et les équiper du matériel dernier-cri en la matière. Puis il passerait au recrutement d’ingénieurs, dessinateurs, stylistes Congolais hautement qualifiés pour transformer notre bois en portes, fenêtres, lits, tables, armoires, bureaux tellement bien faits qu’ils devraient être capables de faire compétition avec le matériel que certains Congolais importent de Chine, d’Italie ou France.
La construction massive de logements est une opportunité pour les entreprises de l’etat de mettre sur pied un écosystème de la construction.La Construction annuelle de 100.000 logements sociaux avec la methode collective permet de réduire d’avantage les coûts du projet.Le programme de 100.000 logements sociaux,c’est la fabrication de millions de m2 de carreaux,de millions de metres carrés de tuiles ou de tôles,de milliers de portes,de milliers de fenêtres et de milliers de kit sanitaires.Mais encore et surtout la création de pas au moins 1 million d’emplois pour les Congolais pour résorber le chômage endémique. Le Congo a tous les atouts pour améliorer le cadre de vie de ses populations et pour changer son visage miséreux.
Le fils du pays
Ingénieur Civil des Constructions