Qu’est-ce qui se passe exactement entre Anatole Collinet Makosso, son cabinet et Thierry Lezin Moungalla ?

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Tout le monde a suivi les évènements ayant eu lieu au lycée du 5 février 1979, où des élèves ont semé le désordre au point de s’en prendre aux symboles de la République. En cela, lesdits élèves ont poussé l’outrecuidance jusqu’à descendre du mât le drapeau national qu’ils ont immédiatement remplacé par celui des arabes (un groupement de bébés noirs et autres bandits qui excellent dans le crime au Congo-Brazzaville). Plusieurs vidéos décrivant la scène ont circulé sur la toile. En réaction, le ministre de tutelle, Manguessa Ebome, a fait une descente sur les lieux, et pris certaines mesures… Une réunion interministérielle a par ailleurs été convoquée par le Premier-ministre, Anatole Collinet Makosso. Ce qui, d’ailleurs, est une très bonne chose.

Mais là où le bât blesse c’est que, parmi les membres du gouvernement qui ont été conviés à prendre part à cette réunion (dans l’avis de réunion datant du 8 février 2024), ne figure pas le ministre Thierry Lezin Moungalla de la communication et des médias. Et pourtant, le conseiller à la communication du Premier-ministre, le Sieur Gildas Mayela, y a bien été convié. La question qui nous vient tout de suite à l’esprit est celle de savoir, si Anatole Collinet Makosso veut remplacer Gildas Mayela à la place de Thierry Lezin Moungalla, c’est-à-dire, au poste de ministre de la communication et des médias ?

Personne ne viendra nous faire croire autre chose ici, car, il y a des signes qui ne trompent pas et laissent entrevoir un malaise au sein du gouvernement entre le Premier-ministre et certains de ses ministres.

Ce premier avis de réunion auquel nous venons de faire allusion (qui n’a pas fait mention du ministre de la communication et des médias) ayant fait scandale dans les Hautes Sphères, le cabinet du Premier-ministre a vite fait d’établir un « avis de réunion additif » dans lequel un seul nom a été ajouté : celui de Thierry Lezin Moungalla, ministre de la communication et des médias. Si donc il n’y avait pas eu de réaction, ce dernier aurait simplement été ignoré alors qu’il a la charge gouvernementale de faire, aux populations, les comptes rendus des décisions et mesures prises par le gouvernement.

La guerre sournoise entre Collinet Makosso, son cabinet et Thierry Lezin Moungalla ne date pas d’aujourd’hui. Quand ce n’est pas Gildas Mayela qui le fait (lequel veut à tout prix être ministre de la communication) en tirant les ficelles sur certains médias, notamment sur internet, c’est Franky Loemba qui prend le relai. Les deux, y compris d’autres membres du cabinet du Premier-ministre, ont leurs canaux subtils de diffusion d’informations à travers lesquels ils règlent des comptes à certaines personnes et s’attaquent à ceux qu’ils pensent être leurs ennemis.

Nonobstant donc cet incident d’aujourd’hui, il y a beaucoup d’autres cas où le ministre de la communication et des médias est mis sur le banc de touche par Anatole Collinet Makosso et son cabinet. Il vous souviendra qu’il y a plus d’une année un comité veillant sur la cherté de la vie et la hausse des prix sur le marché, a été mis en place par le gouvernement, comité dirigé par le Premier-ministre et le ministre du commerce, Claude Alphonse N’silou. Pour ceux qui ne le savent pas, le ministre Thierry Lezin Moungalla n’en est pas membre.

Récemment, le Congo a été emmené à aider, lors des campagnes présidentielles en RDC, le Président Félix Tchisekedi. Cette aide a consisté à prêter des avions et autres hélicoptères de l’armée au candidat Tchisekedi pour que ce dernier achemine son matériel électoral dans l’arrière pays. Le ministre de la Défense, Charles Richard Mondjo, qui en avait la responsabilité, avait tenu à ce que le ministre Thierry Lezin Moungalla communique a ce sujet. Mais force avait été de constater que le même cabinet du Premier-ministre lui avait fait savoir que le ministre Thierry Lezin Moungalla était absent du pays, qu’il était en voyage à Yaoundé. La vérité c’est que ce dernier n’avait pas bougé. Il était bel et bien à Brazzaville.

Mais tant qu’ils se bouffent le nez entre eux, où est notre problème ?