Le mauvais usage des militaires et policiers par les civils

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La force publique congolaise est parfois mal utilisée dans la sécurité de certains responsables qui en principe n’en ont pas le droit. Même les progénitures de certaines autorités possèdent une garde sans vraiment occuper des postes de responsabilité

La prolifération des nouveaux riches grâce au Trésor Public , entraîne des conséquences dont le mauvais usage des policiers et militaires lesquels, en lieu et place des casernes deviennent des agents de sécurité privée. Il n’est plus rare de passer devant la maison d’un civil riche et de voir des militaires y assurant la sécurité. Dans un pays normal, les militaires ont d’autres tâches et le plus souvent ce sont les gendarmes et policiers qui se chargent de la sécurité des dirigeants ayant ce droit.

Dans cette optique, le plus souvent, les militaires qui servent d’agents de sécurité de certaines progénitures du pouvoir deviennent une sorte de milice privée prête à satisfaire à tous leurs désirs. Les différends, même les plus habituels sont réglés manu militari. On assiste plusieurs fois dans les lieux d’ambiance de la ville comment ces militaires passent à tabac tous ceux qui ont des problèmes avec ces enfants des chefs.

Des jeunes filles refusant de succomber aux charmes des ces enfants gâtés sont prises de force, obligées de satisfaire à leurs appétits sexuels au risque d’être battues. Qui ne se souvient pas de l’épisode vécu par le député Medard Moussodia ? Il en est de même dans la circulation où plus d’un enfant gâté use de sa garde pour corriger selon leur langage un chauffeur qui leur tient tête dans un embouteillage ou qui leur reproche leur mauvaise conduite.

Au rond point du boulevard des armées vers le stade Massamba Debat, dans un embouteillage monstre l’enfant gâté du pouvoir brûle le feu rouge, et le policier le lui reproche. Ses deux gardes corps sortent du véhicule et s’apprêtent à s’en prendre au policier qui doit sa vie sauve que grâce à l’intervention d’une unité de la garde républicaine postée près de là pour assurer la sécurité du chef de l’État qui devrait passer par là.

A la station d’essence de la pharmacie Jagger au plateau de 15 ans, la file des véhicules est longue, et presque tous attendent chacun son tour pour se voir servir du carburant quand soudain un enfant gâté surgit et ne veut respecter la queue. Tous les automobilistes protestent dont l’un d’eux particulièrement qui va essuyer des coups de point de la garde de l’enfant gâté, qui se verra servir par le vendeur sous la menace d’un pistolet.

Ces militaires qui servent de garde à ces enfants gâtés n’ont certainement pas la notion militaire, sinon, ils ne passeront pas des journées et nuits devant les villas de ces enfants, puisque logiquement ils ne peuvent bénéficier d’une garde. La pagaille qui règne dans les forces armées est la cause de ces agissements. Ces soldats échappent à tout contrôle et se retrouvent garde corps des personnes qui n’en ont pas le droit au lieu de traîner dans les casernes où le plus souvent c’est l’ennuie qui les habite, car n’ayant pas d’occupation.