Vente aux enchères, à vil prix, du Falcon 7X, propriété du Congo: le médecin après la mort

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Aussi étonnant que cela puisse paraître, les juristes et communicants du Chef n’ont donc pas vu venir Hojeij et ses lobbyistes, qui faisaient peser de manière permanente la menace de la mise en vente aux enchères du Falcon 7x présidentiel saisi en 2020 sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux? Des conseillers du Chef sont-ils aussi réduits au simple rôle de preneurs de notes, au point de faire montre d’une incapacité d’analyse et d’anticipation? Peut-être, ont-ils superbement banalisé cette menace en se rappelant aux bons et vieux souvenirs des époques mitterandiste, chiraquien, sarkozyste? Erreur.

Et pourtant l’agilité du cerveau que l’on ne peut leur nier aurait pu être mise à contribution pour scruter les faits et gestes de Macron, qui vit au temps présent son atavisme colonial. Une chose est vraie, les acteurs Français, toutes tendances confondues, qui animaient, dans l’ombre, sous la V ème République, les réseaux mitterandiste, chiraquien voire sarkozyste, toujours prêts à jouer la carte de l’amitié FrancAfrique, ont pris de l’âge et en sont, pour l’essentiel, réduits en simples spectateurs incapables de bouger le petit doigt.

Les macronistes, plus portés sur la promotion du « mariage pour tous » en Afrique, ne s’accommodent pas des « africaneries », quoique leur analphabétisme en pratique politique et diplomatique avec le continent leur joue des sales tours au Niger, Mali, RCA…

Oui, sous la V ème République, de De Gaulle à Sarkozy voire Hollande, dans une moindre mesure, le patrimoine d’un État africain n’aurait pas été saisi aux fins de sa mise en vente aux enchères, comme c’est le cas du Falcon 7X : 7,8 millions d’euros pour un avion qui vaut 3 fois plus!

François Odzali, créancier de l’Etat congolais, qui avait fait saisir un avion de type Boeing, propriété de la compagnie Ecair, avait dû lâcher prise, au nom du droit politique ou de la politique du droit en France. C’était sous la présidence de François Hollande.

Les communicants, diplomates et juristes du président congolais, Denis Sassou Nguesso, jouent manifestement au médecin après la mort. Une pantalonnade de plus. Il va donc falloir prendre au sérieux les futures batailles à l’international. Un proverbe africain renseigne que  » Quand tu as été mordu par un serpent, tu te méfies même d’un lombric ».

A.Ndongo, journaliste économique et financier