Le couple Sassou-Soudan joue le mendiant pour une forêt que leurs proches pillent, polluent et détruisent

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Il n’y a pas un sommet sur le climat où l’un des membres du couple Sassou Soudan ne termine son intervention sans quémander de l’argent pour soi -disant la préservation du Bassin du Congo. La ministre Arlette Soudan a même fuit un sommet sur le climat en Égypte après s’être rendu compte aucun financement n’était en vue. Cette mendicité pour sauver le Bassin du Congo contraste avec les agissements de leurs proches qui sont les plus grands destructeurs de la forêt congolaise. C’est eux qui sont l’abattage sauvage des arbres et son commerce illicite sans compter l’exploitation anarchique de l’Or qui entraîne la pollution de l’environnement. Ces deux guignoles du Bassin Congo ignorent juste qu’on se moque de leur mendicité partout en Occident.

« Congo : entre dictature vieillissante et écologie de façade, la stratégie de Sassou Nguesso pour exister sur la scène internationale » titrait le journal le Monde pour exposer la mendicité gênante du président Congolais. Mais comme tout bon dictateur qui a perdu le sens de l’honneur, Denis Sassou Nguesso et sa nièce ministre Arlette Soudan ne baissent pas les bras dans leur mendicité climatique qui n’est qu’une arnaque.

Pendant qu’ils demandent de l’argent pour protéger le bassin du Congo, les membres de leur famille sont impliqués dans sa pollution avec leur complicité.Le 21 août dernier, des ONG congolaises dénonçaient l’exploitation illicite et illégale des ressources naturelles par des sociétés écran appartenant aux proches du clan Sassou.

Non seulement ces sociétés ne paient aucune taxe, mais mettent en danger la vie des populations qui ne peuvent utiliser les eaux des rivières polluées par l’exploitation minière. Ces cas sont dénoncés dans la Sangha, Bouenza, Cuvette-Ouest et dans le Pool et le Kouilou.

Selon l’OCDH par exemple, l’État devrait prendre des mesures réglementaires exigeant des exploitants forestiers de recevoir, sans conditions, sur les sites miniers, les visites ou missions d’enquêtes des organisations de la société civile œuvrant sur la gouvernance des secteurs extractif, forestier, climatique, etc. dans leurs performances du contrôle citoyen.

Le gouvernement devrait également faire évoluer la législation congolaise relativement à l’engagement et l’implication des citoyens dans la préservation/protection de l’environnement et pour une gestion responsable des ressources naturelles en habilitant des communautés locales et peuples autochtones victimes des effets nocifs de la dégradation de l’environnement et  de leurs cadres de vie ainsi que les ONG concernées à engager des poursuites judiciaires contre les sociétés d’exploitation minière et forestière, le cas échéant.

A Kingoué dans la Bouenza, une société appartenant à un fils de Sassou Nguesso a pollué la rivière locale, privant les habitants du poisson et de ses eaux. A Kellé dans la Cuvette -Ouest et dans la Sangha, on a assisté à des mêmes scènes. Après avoir tout pollué à Kakamoeka, le clan Sassou veut s’attaquer désormais au site de Sounda.

Des grumiers traversent chaque jour la frontière du Cameroun chargés du bois de la Sangha dont la forêt subit une déforestation sauvage. Il en est de même dans la Bouenza, le Niari où pullulent des sociétés des membres du clan. Entre temps, Denis Sassou Nguesso, profite de chaque sommet international pour s’ériger en grand défenseur du Bassin du Congo croyant s’adresser aux ignorants.

L’assurance vie de Sassou-Nguesso sur la scène internationale : la protection de l’environnement

Le Congo et le monde entier vivent sur une bombe à retardement. En 2014, des scientifiques ont fait une grande découverte : la région Cuvette Centrale (région congolaise), qui fait partie de la deuxième plus vaste forêt humide du monde, abrite aussi les plus importantes tourbières tropicales, cruciales pour la lutte internationale contre le changement climatique. Après 3 ans d’analyse, ces scientifiques essentiellement britanniques publiaient leurs travaux en 2017 dans la revue Nature.

La présence de zones humides fragiles était déjà connue dans les deux Congo mais elles n’étaient jusque lors pas qualifiées de Tourbières. D’après les estimations, ces tourbières situées en République du Congo et en République Démocratique du Congo stockeraient 30 milliards de tonnes de carbone, soit une quantité similaire à celle du carbone stockée dans tous les arbres de la forêt tropicale du bassin du Congo. Ces 30 milliards de tonnes de CO2 représentent l’équivalent de 3 ans d’émissions mondiales. Si la superficie totale de ces tourbières représenterait une surface supérieure à celle de l’Angleterre, cela correspond à moins de 10% de la superficie de la forêt tropicale du Bassin du Congo.

Lointaine parente de Sassou-Nguesso, Soudan-Nonault est complice de toutes ses initiatives : le Fonds bleu pour le Bassin du Congo dont la création a été actée en mars 2017 à Oyo, fief de Sassou-Nguesso, en est le meilleur exemple. En marge de la COP22 à Marrakech en novembre 2016, trois commissions, dont une dédiée à la région du Bassin du Congo et présidée par la République du Congo, ont en effet été annoncées. La Commission climat du Bassin du Congo (CCBC) est depuis chargée de donner vie au Fonds bleu. Elle rassemble 16 états africains, et est coordonnée par Arlette Soudan-Nonault.

La commission aurait à ce jour identifié plus de 250 projets, pour un investissement total de 8 milliards de dollars… (d’après Jeune Afrique). Force est de constater que le Fonds bleu est toujours une coquille vide début 2021. En février dernier, il était question d’« institution sous peu de la banque chargée de la gestion des financements » de ce Fonds, soit de choisir la banque associée, d’après une annonce de la Commission climat. La CCBC et le Fonds bleu sont une deuxième tentative après l’échec, en 2011, du Sommet des chefs d’État et de gouvernement des trois bassins forestiers tropicaux (bassins de l’Amazonie, du Congo et du Bornéo-Mékong) organisé à Brazzaville lors de l’année mondiale des forêts. Son but était de monter une agence internationale dans la capitale congolaise pour accroître le rayonnement du pays. Quant aux 65 millions de dollars de CAFI mentionnés plus haut, ils n’ont toujours pas été décaissés. Rien de surprenant, le décaissement est évidemment conditionné et aucun programme clairement défini n’est à ce jour finalisé.

Cette situation plonge la communauté internationale dans l’embarras : La République du Congo est en effet loin d’être un Etat responsable du changement climatique et la protection de ses écosystèmes est cruciale pour le reste de l’humanité, mais face à sa gouvernance catastrophique, son régime autoritaire et l’absence d’une opposition crédible, que faire ? Le financer pour des résultats hypothétiques ou l’abandonner ? Le feuilleton congolais, où chacun tire son épingle du jeu, se poursuivra sans aucun avec ce régime mendiant et prédateur.