Santé publique : même à faibles doses, le bruit de la circulation impacte la performance au travail

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Des chercheurs suédois viennent de montrer que le bruit de la circulation – même s’il ne dépasse pas quarante décibels – auquel beaucoup sont exposés au bureau a un impact non négligeable sur la concentration et la qualité du travail.

En ville, la pollution sonore est partout. Klaxons, crissements de pneus ou d’un tramway qui passe… Les bruits liés au trafic peuvent rapidement retentir sur la santé, notamment sur le système cardiovasculaire.

Mais ce n’est pas tout. Ils peuvent aussi résonner sur nos capacités à nous concentrer. Pour le prouver, des scientifiques de l’Université de technologie Chalmers (Suède) ont recruté quarante-deux personnes à qui ils ont fait passer différents tests en laboratoire. Ils ont ainsi reconstitué un salon avec des meubles, puis ont installé derrière les cloisons un système de haut-parleurs permettant de simuler divers sons, tels que le bruit de la circulation routière.

Les chercheurs ont ensuite mis les participants en condition réelle de travail et ont évalué leurs performances. Il ressort que les sujets ont eu des résultats significativement moins bons au test de performance avec le bruit de la circulation en arrière-plan. Ils ont également estimé que la tâche était plus difficile à réaliser. Et nul besoin d’un bruit intempestif pour ressentir les premiers effets. Dès quarante décibels (soit le bruit d’une faible circulation derrière un double vitrage), les volontaires ont rencontré des difficultés.

Comment remédier à ces nuisances sonores ? Voilà toute la difficulté. Selon les auteurs, réduire les vitesses n’est pas une solution car « même à basses fréquences, il est difficile d’éliminer un tel bruit, même avec des fenêtres bien isolées et des bâtiments conformes aux directives de construction pour l’isolation phonique. »