Lancement du Fespam à Paris : Quelle sotte idée ?

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Quand la bêtise gouverne, attention aux gens brillants, l’intelligence est un délit. Il est des pays d’Afrique dont le Congo où ceci est incontestable.

Dans la phase actuelle de grand chambardement géopolitique où tous les peuples à travers le monde montent au créneau pour contester la vision unipolaire imposée par un bloc, où les peuples africains expriment leur Africanité, d’anciens contrôleurs de bus, tenanciers de bar, rabatteurs de femmes, caporaux devenus des millionnaires pour les moins bien lotis et milliardaires pour les plus zélés, politicards en perte de vitesse, petits roquets de la place de Paris et une brochette de petites mains profiteuses du pouvoir qui terrorise les congolais, se sont retrouvés à Paris pour le lancement du Festival Panafricain de musique (Fespam), qui aura lieu à Sibiti dans le département de la Lekoumou au Congo-Brazzaville.

On se demande encore ce qui se passait dans les têtes de ces immatures inconscients quand ils se trémoussaient sur la piste de danse.

Quelle misère intellectuelle ? Quel comportement de minables et éternels nègres de salon ?

Quelle sotte idée de faire 8.414 km (trajet par route entre Brazzaville et Paris) pour venir déguster du caviar et boire du champagne à coup de milliards payés par le contribuable alors que les pauvres populations congolaises broient du noir, peinent à avoir deux repas par jour, ne peuvent même pas se soigner et vivent terrorisés par les bébés noirs ?

Si le Professeur Pascal Lissouba avait créé le Festival Panafricain de Musique (Fespam) en août 1996, c’est d’abord pour permettre à l’Afrique de célébrer ses artistes, sa diversité musicale, le respect de sa culture et aussi pour rendre possible les rencontres et les échanges entre professionnels de la musique en AFRIQUE.

Le lancement du Fespam à Paris est une déviance culturelle, une bêtise doublée d’une ignorance totale de son historicité et une insulte à la conscience panafricaine de ses géniteurs, le Professeur Pascal Lissouba et le Ministre Gabriel Matsiona.

26 ans après être revenu petits bras de la manière que tout le monde sait, l’inextinguible soif de faire la fête et de s’enrichir avec l’argent des Congolais, continue à sinistrer l’économie nationale. Résultat, ça continue à voler de façon compulsive.

Aujourd’hui, même si les rues de nos villes et villages restent ouvertes à tout le monde, en vérité elles sont surtout devenues des lieux de parade quotidienne pour ces émules de Gengis Khan, qui ne se rappellent même pas qu’ils pillent leur propre pays.

D’ailleurs, de pays s’il faut l’entendre par la fierté, il n’y a plus rien que des décombres là où nous avions quelque gloire. Même le football ciment de l’unité nationale est une reconduction de la honte. C’est si vrai que même les nations qui comptaient parmi les plus grands tocards, viennent s’essuyer les pieds sur le drapeau national.

Notre culture, puisque c’est de cela qu’il s’agit, qui se délite dans une indifférence totale, n’est plus qu’un lointain souvenir, les ministres successifs et leurs chefs n’étant que des comptables fébriles, obéissant au sport national qu’est le vol.

Cette déconstruction culturelle du pays, il est juste de le dire, n’est pas l’apanage de cette pauvre ministre mais de tout un gouvernement au verbe creux dont les actes ne suivent pas les incantations.

Le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso qui danse au pas de la mesure et déambule dans Paris, passant son temps à suivre les débats au Parlement français au milieu des touristes Chinois en attendant un hypothétique rendez-vous avec la Première Ministre Elisabeth Borne, bien que nous lui voulions du bien, nous attriste.

Que retiendrait-on de son passage à la Primature si d’aventure son expérience s’arrêtait aujourd’hui ? Sa nomination nous avait fait espérer l’explosion de jeunes cracks, talentueux, ambitieux et engageant l’avenir avec un brio fou. Où sont-ils ? Comment s’appellent-ils ? Quel gâchis !

Pour en finir avec cette constellation de nullité, nous lançons un appel à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui font office de dirigeants de ce pauvre pays en état de mort cérébrale, de penser à ce pauvre peuple qui ne mérite pas toutes ces souffrances.

Le Congo, un pays riche peuplé de pauvres. Quel paradoxe !

Que Dieu délivre le Congo.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen