Réunis en assemblée générale le 6 mai, à Brazzaville, les enseignants membres de la plateforme syndicale Avenir des enseignants du Congo (AEC) ont déploré et exposé les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier. Ils ont, en même temps, fait quelques propositions au gouvernement dans le but d’encourager et d’honorer leur métier.
Se référant aux conventions et textes internationaux ainsi que nationaux sur les droits de l’homme, en général, et des travailleurs, en particulier, les participants à l’assemblée générale de l’AEC ont rappelé, dans une déclaration, leurs droits et la nécessité de vivre des avantages de leur métier.
Selon cette déclaration lue par le président de l’organisation, Nino Egev Enahemo, l’école occupe une place importante dans la société. Il s’est référé, en effet, à la page 133 de l’ouvrage du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, « Le manguier, le fleuve et la souris », dans lequel il est reconnu que les instituteurs et professeurs représentent la base de l’édifice social.
« Malheureusement, le constat amer du président de la République sur la situation des enseignants demeure patent. Ils sont mal payés, parfois déconsidérés. Travaillant dans des conditions très difficiles, ils ne parviennent pas à exercer leur mission comme il le faudrait, faute de bâtiments et d’enseignants en nombre suffisant », se désolent les membres de l’AEC dans leur déclaration.
Ils revendiquent l’intégration à la Fonction publique des enseignants communautaires, ceux sortis des écoles professionnelles de l’enseignement, le paiement des rappels de solde et la mise en œuvre des textes relatifs au paiement des primes et indemnités.
Ces enseignants ont, par ailleurs, décrié la léthargie du gouvernement et des services habilités dans le traitement des textes d’intégration à la Fonction Publique, l’intégration abusive et arbitraire de nombreux agents non enseignants à la place des enseignants sortis des écoles professionnelles et des enseignants communautaires.
Le document déplore aussi « le désordre souvent observé dans la gestion et l’organisation des examens d’État, suite à l’utilisation abusive des amis et connaissances non enseignants et retraités au détriment des ayant-droits, surtout les volontaires et communautaires qui sont souvent abandonnés pendant les grandes vacances scolaires ».
Il a été également épinglé la question de l’insécurité en milieu scolaire avec la montée du phénomène « bébés noirs » ainsi que la corruption, notamment pendant les examens d’Etat.