Finale de la Coupe de France: un accueil houleux en prévision pour Emmanuel Macron

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Emmanuel Macron assistera à la finale de la Coupe de France de football entre Nantes et Toulouse au Stade de France, le soir du samedi 29 avril. Mais descendra-t-il sur la pelouse pour serrer la main des joueurs ? C’est encore le flou à la veille du match, alors que les syndicats ont promis un accueil houleux au président, en pleine contestation de la réforme des retraites.

Le chef de l’État va-t-il rompre avec la tradition de la Coupe de France de Football qui veut qu’il aille serrer la main aux 22 joueurs, aux entraîneurs et aux arbitres avant le coup d’envoi de la rencontre ? Rien n’est moins sûr, d’après une source proche du dossier citée par l’AFP et reprise par plusieurs médias hexagonaux, Emmanuel Macron ne descendra pas sur la pelouse. Une information que l’Élysée n’a pas confirmée ni infirmée. Ce qui est sûr, c’est qu’Emmanuel Macron assistera bien au match, comme il le fait chaque année.

La finale entre Nantais et Toulousains est classée « à haut risque » par les services de renseignement et 3 000 policiers et gendarmes seront mobilisés aux abords du Stade de France. Des grilles seront également élevées dans les virages pour prévenir un envahissement du terrain, selon une source policière.

Si le flou demeure, c’est parce que les organisations syndicales opposées à la réforme des retraites prévoient de distribuer des dizaines de milliers de cartons rouges et des milliers de sifflets aux spectateurs à la sortie du RER et du métro, sur leur chemin vers l’enceinte.

Cartons rouges qui devraient être brandis au moment où Emmanuel Macron apparaitrait sur la pelouse et sifflets utilisés à la 49e minute du match, en référence à l’usage du 49.3 pour faire passer la réforme. Jeudi, une coupure de courant volontaire, revendiquée par la CGT, a plongé dans le noir et interrompu pendant une demi-heure le match de Pro D2 entre Agen et Nevers.

« La finale de la Coupe de France, ce n’est pas les jeux du cirque à la romaine. Ce n’est pas la CGT avec son pouce impérial qui pourrait décider à qui de faire huer le président de la République, à qui de couper l’électricité pendant un match », a réagi ce matin le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est lui contenté d’indiquer que le président « fera ce qu’il souhaite ».