Installés en France où ils perçoivent de façon frauduleuse un salaire mensuel de l’État Congolais, de centaines de congolais ne veulent pas perdre ce privilège et font le voyage de Brazzaville pour marquer leur présence à l’enrôlement biométrique des agents civils de l’État. Des fraudeurs qui contribuent à la faillite du Congo mais qui critiquent depuis la France les autorités.
Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a lancé, le 12 décembre à Brazzaville, l’opération d’enrôlement biométrique des agents civils de l’État, élargie aux enseignants volontaires et communautaires du ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation (MEPPSA) à travers le projet NIU.
L’opération s’étendra sur toute l’étendue du territoire national, dans les missions diplomatiques et consulaires du Congo à l’étranger. Elle permettra, entre autres, la maîtrise des effectifs des agents civils de l’État pour assurer la rationalisation des profils ainsi qu’une meilleure répartition technique et géographique des personnels, dans le but de promouvoir des services publics de qualité.
Il s’agira également de maîtriser la masse salariale, les statistiques tant quantitatives que qualitatives des agents civils afin de donner à l’État des outils nécessaires à la gestion des personnels et d’améliorer l’efficacité de son action.
Insistant sur la mise en place d’une administration moderne et performante, au service du développement ainsi que des besoins des usagers, Monsieur 𝐅𝐢𝐫𝐦𝐢𝐧 𝐀𝐘𝐄𝐒𝐒𝐀, Ministre d’État, ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale a rappelé que cette opération permettra de fiabiliser les données du recensement physique de 2016.
Mais, de nombreux citoyens inciviques ont réussi à se faire embaucher à la fonction publique comme fictif avant d’aller vivre en Europe. D’autres encore, vivant déjà en Occident ont eu recours aux accointances familiales pour se faire embaucher à distance.
Ce sont eux qui se ruent ces dernières semaines vers le Congo pour l’enrôlement biométrique qui exige une présence physique.
𝐀𝐧𝐚𝐭𝐨𝐥𝐞 𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐧𝐞𝐭 𝐌𝐚𝐤𝐨𝐬𝐬𝐨 a par ailleurs, interpellé les membres du gouvernement et les responsables administratifs sur la nécessité d’assister et d’accompagner les équipes chargées de la conduite de cette opération. « Je voudrais surtout les rappeler qu’aucune complaisance ne saura tolérer. De la sorte, la protection dont pourrait bénéficier un agent déserteur ou fictif de tout supérieur hiérarchique exposera ce dernier à des sanctions exemplaires », a-t-il conclu, appelant à une tolérance zéro.