Le prix des chenilles s’envole dans les marchés de Brazzaville 

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Depuis octobre les chenilles comestibles abondent les marchés domaniaux de la capitale. Cependant, leur prix a tendance à augmenter, selon les consommateurs. 

Le tas de chenilles qui se négociait  autrefois à 100 francs est actuellement à 250 voire 500 francs CFA. Du marché total en passant par Ouénzé et Mikalou, respectivement dans les 2ème , 5ème , et 6ème  arrondissements de Brazzaville, le constat reste le même, les prix  des chenilles sont boudés par les consommateurs, à cause de la hausse de tas insignifiants  proposés par les vendeurs en détail, contraints d’agir ainsi pour récupérer leurs argents déboursés pour acheter auprès des grossistes qui font de la surenchère. Cette augmentation conduit également à la réduction de la quantité dans les étalages. Les vendeurs se plaignent de la mévente.

« Les grossistes vendent les chenilles très chères. Ils vendent la cuvette  de 10 Litres  à 20000 francs CFA, celle de 15 litres à 30000 francs CFA, et de 20 litres à 45000 francs CFA. A notre niveau nous les revendons en détail par les tas de 250 francs CFA et 500 francs CFA, pour nous permettre d’avoir de bénéfice. Malgré cette stratégie de vente, nous n’arrivons pas à récupérer ne fût-ce l’argent du prix d’achat», révèle Maguy, une commerçante des chenilles au marché Total.

« J’ai acheté la cuvette moyenne des chenilles à 20000 francs CFA, ajoute à cela les frais de déplacement, ce qui fait un total 21500 francs CFA. Malheureusement après la vente, je n’ai pu avoir seulement 20500 francs CFA. Pourtant les chenilles sont un aliment local, pourquoi sont-elles vendues chères, alors qu’elles ne proviennent pas de l’Ukraine » s’interroge Marie une autre vendeuse de chenilles au marché Ouenzé.

Horphet Balouti, consommateur des chenilles comestibles estime que cette denrée alimentaire malgré le prix qui varie, est riche en protéines et nutritive. « Je suis accro, je consomme beaucoup de chenilles, parce qu’elles contiennent du fer et plusieurs vitamines utiles à la croissance de l’organisme de l’homme. A l’hôpital, les médecins conseillent aux femmes enceintes et aux enfants malnutris  de les consommer,  parce qu’elles contribuent au bien-être des enfants et des adultes », affirme-t-il.

« Bien qu’elles coûtent un peu plus chères actuellement, les chenilles sont des aliments naturels et bio. Je profite de la saison de pluie pour en consommer, elles sont meilleures que les produits congelés », confie Dominique Mpo.

Outre la commercialisation des chenilles, les étalages des grillons gagnent du terrain dans les marchés. Cet aliment est également apprécié par les congolais.