Ce 1er octobre, le ministère russe de la Défense a déclaré que les « troupes alliées » s’étaient retirées de la ville de Krasny Liman, devant des forces ukrainiennes disposant localement « d’une nette supériorité en forces et en moyens ».
« Malgré les pertes subies, disposant d’une nette supériorité en forces et en moyens, l’ennemi a introduit ses réserves et a poursuivi son offensive» dans la direction de la ville de Krasny Liman, dans la région de Donetsk, a rapporté le ministère russe de la Défense dans un communiqué ce 1er octobre. Et d’ajouter, en référence aux troupes russes et à celles des Républiques populaires du Donbass : « En raison d’une menace d’encerclement, les troupes alliées se sont retirées de la localité Krasny Liman vers des zones plus avantageuses ».
Malgré ce retrait, la Défense russe a affirmé que plus de 200 soldats ukrainiens, cinq chars et neuf véhicules de combat d’infanterie avaient été « détruits en 24 heures par des frappes massives » sur les positions de l’armée ukrainienne, dans la direction de Krasny Liman.
De son côté, le ministère ukrainien de la Défense a affirmé ce même jour que ses « forces d’assaut aériennes » étaient entrées « dans Lyman » (Krasny Liman). Dans une vidéo d’une minute diffusée sur Twitter par le ministère, on aperçoit deux soldats ukrainiens en train d’agiter puis d’accrocher le drapeau bleu et jaune à côté de l’inscription « Lyman », à l’entrée de la ville. « Nous déployons notre drapeau national et le posons sur notre territoire. Lyman fera toujours partie de l’Ukraine », affirme l’un des deux militaires, selon l’AFP.
Plus tôt ce 1er octobre, l’armée ukrainienne avait affirmé avoir « encerclé » plusieurs milliers de soldats russes dans cette ville.
Intégration de la République populaire de Donetsk à la Russie
La veille, le président russe Vladimir Poutine avait signé avec les dirigeants de quatre régions, dont la République populaire de Donetsk (Donbass) où se trouve Krasny Liman, des accords d’intégration à la Fédération de Russie. Ces signatures faisaient suite à la victoire du « oui » à des référendums organisés dans les territoires en question – des scrutins auxquels Kiev et ses alliés occidentaux ont contesté toute légalité et toute légitimité.
Ces événements s’inscrivent dans le contexte plus large de l’« opération militaire spéciale » en Ukraine lancée en février dernier par la Russie, au motif notamment de protéger les populations du Donbass, les autorités locales étant en conflit depuis 2014 avec le pouvoir ukrainien. Celui-ci et les Occidentaux dénoncent eux une guerre d’invasion, qui ne répondrait à aucune provocation ukrainienne.