Les Brazzavillois appellent à l’amélioration des contenus des médias

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Les programmes diffusés par les médias écrits et audiovisuels locaux sont, selon une partie des habitants de Brazzaville, trop orientés vers la politique. Les consommateurs plaident pour la diversification des contenus proposés par les médias. 

Pour les consommateurs des médias, la presse congolaise dans son ensemble a tendance à diffuser, traiter des questions axées sur la politique. Ce qui pousse les habitants à plus se désintéresser des offres des chaînes du pays, au profit des médias étrangers.

Un enseignant à l’université Marien Ngouabi, Passi Bibéné déplore le fait que la plupart des programmes diffusés par les médias congolais sont plus focalisés sur la politique. Tout se passe comme si les meilleurs sujets à traiter sont ceux liés à la politique et les autres sujets relayés au second plan. Les médias doivent diffuser les contenus assez diversifiés au lieu de mettre l’accent sur des programmes basés plus sur la politique à 60 ou 80 %.

Il préconise que les médias mettent l’accent sur la population minoritaire à l’instar des autochtones, confrontés à plusieurs difficultés parmi lesquelles d’insertion sociale, de développement.

« Nous devons passer du pluralisme des médias au pluralisme de qualité. Cela implique les médias spécialisés dans l’information sur la santé, le sport, les questions liées à la femme, la jeunesse et bien d’autres domaines », argumente Passi Bibéné.

 « Les informations diffusées dans les journaux, stations de radio et de télévision abordent plus des questions politiques. D’autres domaines de la société sont légués au second plan. Or ils devraient plutôt s’intéresser d’abord aux problèmes des habitants pour les exposer », relève Judifa Mitou.

Pour sa part, une juriste sans emploi, Natacha Nzingoula, trouve dans les médias une carence en émission liée à l’éducation de la Jeunesse. « Pendant que le phénomène ‘’bébés noirs’’ est présent non seulement dans toutes les bouches, mais aussi à l’origine de l’insécurité dans le pays, et on y trouve aucune émission consacrée à ce genre de problématique dans nos médias » souligne -t-elle.

Par contre, le rôle de régulateur de la société des médias est apprécié par un étudiant finaliste qui pense que la presse est un moyen d’expression pour les congolais. « Quand nous avons des revendications au sujet de nos conditions socioprofessionnelles, nous appelons les médias. Même quand il y a des dégâts dus à la pluie dans certains quartiers, les médias assurent la couverture », indique Rosny Nkou.