La Fécofoot (Fédération congolaise de football) procédera au renouvellement de ses instances dirigeantes, lors de l’assemblée générale élective prévue le 17 septembre 2022. Ainsi, une Commission électorale, présidée par le même Timoléon Didier Potard Mohoussa, a été mise en place par la Fécofoot (Fédération congolaise de football). Dans une conférence de presse qu’il a donnée, le mardi 12 juillet 2022, au siège de la Fécofoot, à Brazzaville, ce dernier a donné les critères de validation des candidatures. Concernant la présidence de la Fécofoot, ces critères sont rejetés par les membres de l’Acaf (Association congolaise des anciens footballeurs).
Dans sa conférence de presse, le président de la Commission électorale de la Fécofoot a indiqué que tout citoyen congolais peut être candidat dans les instances de la Fécofoot. «Sauf que pour être président, il faut être dans le monde du football. Il faut être actif dans un club ou confédération puis être dirigeant d’un club ou d’une ligue. La candidature d’un ancien joueur n’est validée que s’il est resté actif pendant les cinq dernières années», a-t-il précisé. Le critère de la limitation des mandats a été supprimé. Ainsi, le président sortant peut se présenter autant de fois qu’il veut.
Bref, pour être candidats, il faut être Congolais, avoir au moins 25 et 70 ans au plus au moment du dépôt des dossiers de candidature, résider en République du Congo et présenter une liste de quinze candidats aux différents postes. Selon lui, le code électoral sera le même que celui de 2018 et les décisions de la Commission électorale ont été prises en conformité avec la Fifa (Fédération internationale de football association) et la Caf (Confédération africaine de football).
Les critères de candidature à la présidence de la Fécofoot, voilà qui a fait bondir les anciens Diables-Rouges. Dans une déclaration lue par Jean-Jacques Ndomba dit Le Géomètre, les membres de l’Acaf ont réagi énergétiquement aux propos de Timoléon Didier Potard Mohoussa. «Il est établi, depuis fort longtemps, que le sport congolais en général bénéficie de l’apport considérable des bi-nationaux. Le football fait-il exception? Les bi-nationaux qui servent les Diables-Rouges actuellement n’auront-ils pas le droit, demain, de postuler à la présidence de la Fécofoot? Samuel Eto’o du Cameroun, Didier Drogba de la Cote d’Ivoire, Shabani Nonda de la RD Congo étaient-ils dirigeants de clubs? Et résidaient-ils régulièrement dans leurs pays respectifs, afin de postuler à la présidence de leurs fédérations? Pourquoi un Congolais qui crée un centre de formation de football, animé par la bonne volonté de promouvoir l’élite, devrait-il s’agenouiller, avant de postuler pour servir le football congolais?», se demandent-ils.
La période de dépôt des dossiers de candidature va du 12 au 27 juillet. On ne sait pas quel compromis a été trouvé sur cette situation. A ce qu’on apprend, ni la Commission électorale, ni la Fécofoot, encore moins le C.n.o.s.c (Comité national olympique et sportif congolais) et le Ministère en charge des sports n’ont entendu les vétérans qui ont fait la gloire du football congolais. Ceux-ci entendent mener un sit-in au siège de la Fécofoot pour se faire entendre. Ils ne veulent pas que l’élection 2022 à la Fécofoot ressemble à celle de septembre 2018 où le président Jean-Guy Blaise Mayolas était seul candidat.
Dans sa déclaration, l’Acaf associe les autres associations à sa cause, notamment l’Unafic (Union nationale des footballeurs du Congo), l’Afac (Association des anciens footballeurs du Congo), l’Aasic (Association des anciens sportifs internationaux du Congo).