Dolisie: tribalisme à ciel ouvert contre le ministre Sayi de Mayoko

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« Kuni, Punu, Loumbou, Bouissi, disons non au district de Mayoko », d’où est originaire Honoré Sayi, l’un des challenger favori, parce que « trop c’est trop ». Ces appels à la division, au repli identitaire bien visibles à Dolisie II n’émeuvent personne. Dans la même circonscription, il est signalé la circulation des duplicatas d’actes de naissance vierges signés. Là aussi, silence radio.

Tout le monde sait que Dolisie II est un point chaud pour ces élections. Des comportements anti-républicains se développent sans que le ministre des élections Georges Mbaka, ni les partis ayant positionné les candidats à la députation s’émeuvent. Même si Dolisie n’est pas Ouesso, même si le Niari ce n’est pas la Sangha, même si les candidats de Dolisie II n’ont pas le sang de Mottom, ces messages sont toxiques et le gouvernement doit agir.

En effet, des banderoles portant les écrits « Kuni, Punu, Loumbou, Bouissi disons non au district de Mayoko. Trop c’est trop », sont visibles partout dans la deuxième circonscription de Dolisie. Elles côtoient même d’autres au balcon du grand marché. Bien que non estampillées, elles auraient suscité immédiatement la réaction du ministre des élections. Les services de sécurité auraient ouvert une enquête pour démasquer le candidat qui s’appuie sur les appels à la division et qui prône la chasse à l’homme, notamment au candidat originaire de Mayoko, donc non autochtone de Dolisie, afin de le châtier conformément aux principes et lois républicains.

Le travail des services spéciaux des renseignements est facilité parce que « les petits qui les ont postés sont très diserts et trainent toujours dans la ville. De même que les banderoles qui les portent ont été confectionnées à Dolisie et ces ateliers fonctionnent. Il suffit de se rapprocher de ces ateliers et de ces afficheurs pour avoir tous les détails », indique un habitant de Dolisie.

On signale dans la même circonscription, la circulation des duplicatas d’actes de naissance non remplis. Là, l’enquête serait facile. Parce que même si la signature et le nom de l’officier d’état civil signataire restent à authentifier, ils sont présumés appartenir, au-delà de la présomption d’innocence, à un homme connu. Clotaire Ouelo Louango, ancien maire d’arrondissement de Dolisie récemment relevé de ses fonctions, paradoxalement, en compétition au nom du PCT.

Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit des situations toxiques pour la démocratie et pour la République. De la même façon que pour avoir parlé de Likambo ya mabélé, Léonidas Mottom a été sévèrement châtié et banni, il doit en être de même pour les auteurs de ces banderoles et de ce trafic.

Mais, le Congo étant une République où la loi s’applique parfois au faciès ou selon l’origine géographique de celui qu’on veut éliminer, rien ne sera étonnant si ces dérapages dans le Niari restent impunis.

De toutes les façons, le Niari n’est pas la Sangha et Dolisie II n’est pas Ouesso II.

Par Ernest Dimi