Au Burkina Faso, la junte au pouvoir affirme ne pas pouvoir donner une durée fixe à la transition pour le moment.
Aux commandes du pays depuis le coup d’état militaire du 24 janvier dernier, la junte qui se fait appeler le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration a répondu à la proposition d’un retour à l’ordre constitutionnel dans 30 mois, en avançant que le pays devra atteindre un certain niveau de force avant que cela ne soit possible.
» Deux ans, ce n’est pas une période fixe. Deux ans nécessitent un certain nombre de conditions préalables. Nous ne commençons pas la lutte contre le terrorisme le 24 janvier 2022. Bien sûr, nous sommes dans cette lutte depuis longtemps. Nous allons renforcer les acquis, nous allons combler les lacunes, mais avec toutes les forces en présence. » a déclaré le lieutenant-colonel Naon Daba, membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration.
La commission créée par la junte elle-même lors de sa prise du pouvoir a proposé cette période de transition de 30 mois ainsi que la mise en place d’un gouvernement et d’un corps législatifs réduits.
Composée de 15 membres dont des experts juridiques, des sociologues, des économistes et des officiers militaires, elle est dirigée par Mariame Ouattara.
» Quand nous aurons progressivement atteint une certaine montée en puissance, nous pourrons garantir que les pans de notre territoire qui sont occupés par l’adversaire seront donc réoccupés et reconquis afin de permettre aux populations déplacées de revenir sur leurs terrains. « a ajouté le lieutenant-colonel Naon Daba, membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration.
Mercredi la commission a rendu son rapport au chef de la junte et chef de l’état intérimaire, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Ce dossier n’a encore été rendu public.