La possibilité d’avoir accès facilement aux toilettes en ville semble être un service anecdotique. Et pourtant, nous en avons tous besoin au quotidien ! Le “droit de miction”, c’est-à-dire le “droit de se soulager”, ne devrait-il pas devenir un droit pour tous en ville ? Un sujet qui met en évidence une question sur laquelle les villes congolaises doivent forcément se pencher : où et comment les citoyens peuvent-ils satisfaire leurs besoins. A Brazzaville plusieurs toilettes publiques (100FCFA) et urinoirs (50 FCFA) sont installés au marché Total pour répondre aux exigences de la vie brazzavilloise et des touristes. Outre les dispositifs de sanisettes, le plus grand marché de la capitale congolaise dispose également plusieurs lavatories (200 FCFA).
La raréfaction des toilettes publiques à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie… pousse inévitablement les populations précarisées à uriner dans la rue et partout, au grand dam des riverains.
Si le pipi à ciel ouvert a toujours existé dans nos villes, il est désormais temps que se développent très rapidement de nouvelles installations pour lutter contre ce phénomène.
La question des toilettes publiques relève au fait du droit et de l’aménagement des espaces publics. Cela reste une question de plus en plus prégnante, avec la hausse des personnes sans domicile fixe, notamment des touristes condamnés à vivre dans nos villes mal équipées.
La mise en place de toilettes publiques, propres et nombreuses, permettrait un accès aux démunis à l’intimité et à l’hygiène, ainsi que de préserver l’espace public en réduisant les épanchements d’urine.
On peut donc espérer que nos villes prennent plus au sérieux cette thématique pour voir l’implantation de ces services élémentaires d’hygiènes afin de permettre à tous d’avoir accès à ce minimum qui peut grandement changer la vie de certains.
Dans cette voie, les douches publiques sont aussi à penser comme un des services élémentaires pour des villes plus humaines.
Œuvrer pour plus de toilettes en ville sera demain le moyen de rendre ses espaces publics plus propres, davantage adaptés aux besoins de ses visiteurs et habitants, mais aussi d’agir pour plus de dignité humaine pour tous !